Imaginez, Messieurs : vous rentrez d’une soirée entre copains, complètement bourré et titubant alors que vous aviez dit à votre chérie que vous aviez “une réunion pour le boulot”.
Bien entendu, vous essayez de faire de votre mieux pour vous conduire comme si de rien n’était. Mais madame vous grille direct, d’abord parce que votre haleine empeste une espèce de mélange de bière, de whisky et de rhum arrangé, et aussi parce que vous vous êtes vautré quatre fois en tentant de monter les escaliers.
Problème : tout aviné que vous êtes, vous avez soudainement envie de faire des cabrioles avec votre chère et tendre. Vous percevez vaguement qu’elle est quelque peu énervée après vous, mais vous décidez quand même de tenter votre coup — vous balbutiez des excuses sans queue ni tête, puis vous essayez de l’embrasser maladroitement.
Bien évidemment, elle vous repousse sans ménagement, avant de vous engueuler copieusement.
Pas de sexe pour vous, ce soir ! Vous dormirez sur le canapé, et la seule chose que vous obtiendrez, ce sera un sévère mal de crâne le lendemain…
Et pourtant, quel dommage ! Faire une partie de jambes en l’air après avoir bu quelques verres de trop permettrait, justement, de diminuer la sensation d’ivresse et de dégriser un peu (du moins en apparence). Une étude a en effet révélé que l’ocytocine, une hormone qui se libère dans le corps au moment de l’œuvre de chair, aurait un effet bien particulier…
En effet, des scientifiques ont réalisé une expérience plutôt originale sur des souris de laboratoires, afin de mieux connaître les effets de cette fameuse hormone. En faisant boire de l’alcool à certains rongeurs et en laissant les autres sobres, ils ont réalisé toute une série de tests dans des labyrinthes, afin d’analyser leurs différences de réactions…
Résultat, l’ocytocine permettait aux souris bourrées de mieux se débrouiller. Leur sens de l’orientation était beaucoup moins affecté par l’alcool, et leurs déplacements semblaient bien moins hasardeux grâce à cette hormone…
Selon les chercheurs, « L’alcool affecte la coordination des gestes en inhibant l’activité de régions cérébrales responsables du contrôle moteur. L’ocytocine supprime ces effets, à tel point qu’il est presque impossible de dire de par leur comportement si les rats étaient ivres ou non. »
Voilà qui est bon à savoir ! Par contre, attention : pour ceux qui envisageraient de prendre le volant après une petite séance de “dégrisement” sur la banquette arrière : NON.
Si l’ocytocine diminue votre sensation d’être bourré et qu’elle peut améliorer un peu les apparences, sachez qu’elle ne fait PAS baisser votre taux d’alcool dans le sang. Faire l’amour ne vous sauvera donc pas, ni dans le cas d’un contrôle de police, ni dans celui — beaucoup plus grave — d’un tragique accident de la route.
En revanche, en copulant, vous pourrez probablement prolonger votre soirée jusqu’au bout de la nuit, si vous êtes pris d’un petit coup de barre au milieu. Cela peut aussi vous permettre de vous expliquer avec un petit peu plus de clarté avec votre chérie, s’il s’avère que vous avez bu des canons avec vos potes sans la prévenir. Et ça, c’est un excellent prétexte pour se faire plaisir !
Alors, buvez et faites l’amour — mais toujours de manière responsable, bien entendu !