Depuis l'explosion d'Internet, les vidéos de chats ne cessent de rencontrer un succès fulgurant. A tel point qu'aujourd'hui, ces derniers sont reconnus et ont même un nom qui leur est propre : les LOLcats ! Du coup, des scientifiques se sont dit qu'il était peut-être temps de faire une étude sérieuse sur ce phénomène.
Voici les questions auxquelles ils ont tenté de répondre, dignes d'un sujet de bac de philo : Les vidéos de chats sont-elles vraiment le régulateur émotionnel du monde comme cela semble être le cas ? Améliorent-elles vraiment votre humeur ? En bref, rendent-elles réellement plus heureux ?
Jessica Gall Myrick, une sociologue de l'Indiana Universty Bloomington, a pris son courage à deux mains et a décidé de lancer une étude sur le sujet. "Certaines personnes pensent que regarder des vidéos de chats sur Internet n'est pas un sujet assez sérieux pour y consacrer une étude complète, mais en réalité, c'est l'une des pratique les plus courante sur le web aujourd'hui. Si nous voulons mieux comprendre les effets d'Internet sur chaque individu et notre société, alors les chercheurs ne peuvent pas ignorer les LOLcats" explique-t-elle. C'est ce qui a poussé la scientifique à se lancer. Et vous allez voir que ses conclusions sont plutôt étonnantes !
Souvent, les médias laissent penser que les gens qui regardent des vidéos de chats en ligne le font au lieu de travailler ou pour éviter de réaliser des tâches trop pénibles à leurs yeux en faisant semblant d'être déjà occupé. Malheureusement, ce constat biaisé fait l'amalgame entre les vidéos de chats et les gens pas vraiment travailleurs, et ce, même s'ils regardent de telles vidéos pendant leur temps libre.
Jessica Gall Myrick raconte : "Nous regardons tous des vidéos de chats, mais on ne dispose d'aucun travail sérieux qui nous explique pourquoi on fait ça, ou sur les effets que ça a sur nous. En tant que chercheuse et adepte de cette pratique, je me suis sentie presque obligée d'étudier la question, et de rassembler des informations sur ce phénomène de la pop culture."
Pour ce faire, Myrick a sondé 6 500 personnes en leur posant des questions sur leur rapport à ces vidéos, ce qu'ils pensaient de leur contenu, leur ressenti, etc... Et la principale leçon qu'elle en a tiré est la suivante : le plaisir et le rire provoqués par ces vidéos sont généralement supérieurs au besoin et à l'envie de procrastination. En d'autres termes, cela signifie que "même si certains regardent ce type de contenu alors qu'ils sont censés travailler, la bonne humeur et le positif qu'ils en retirent les aident ensuite à se surpasser lors de tâches complexes."
Donc si on lit un peu entre les lignes, regarder des vidéos de chats permettrait de travailler encore plus dur !
Cependant, des travaux complémentaires sont à faire. En effet, les personnes interrogées ne représentaient pas Internet de façon précise : la plupart d'entre elles étaient des femmes (88.4%), donc si les hommes répondent différemment aux questions, la donne pourrait changer.
Ceci dit, cela ne décrédibilise en rien la conclusion de l'étude. Bien au contraire...