Depuis la fin du mois de mars, les Grenoblois ont la possibilité de passer des appels via… des cabines téléphoniques. Dans un reportage signé France 3, le collectif à l’origine du projet explique sa démarche.
À Grenoble (Rhône-Alpes), une petite construction détonne dans le paysage et offre une parenthèse nostalgique aux habitants. Et pour cause ! Ils ont la possibilité de passer des appels via des cabines téléphoniques.
Exemple de cabine téléphonique (Alsace). Crédit Photo : Istock
Un refus de la numérisation
L’installation de ces édicules dans les rues iséroises a été rendue possible grâce à l’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques (OIRCT). À travers ce projet, le collectif se bat contre la numérisation du quotidien, notamment l’omniprésence du téléphone portable.
« Les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance », explique Vincent, membre de l’OIRCT, à nos confrères de France 3.
Avant d’ajouter : « Aujourd'hui, nous sommes de plus en plus obligés d'avoir un portable, qui plus est un smartphone ». La première infrastructure a été installée fin mars, dans le parc Marliave, précise le site d’information.
Les cabines fonctionnent grâce à une batterie et une carte SIM
Il y a une vingtaine d’années, l’Hexagone abritait environ 300 000 cabines. Aujourd’hui, il ne resterait plus que 26 petits réduits éparpillés dans des endroits isolés, rappelle Vincent : «Notre combat est d’essayer d’en réinstaller, de nos propres moyens, de manière sauvage ou en essayant de convaincre les autorités municipales».
Crédit Photo : FRANCE 3
Le collectif a placé une deuxième cabine dans la capitale des Alpes. À l’instar de la première, elle est munie d’un téléphone portable qui fonctionne à l’aide d’une batterie et d’une carte SIM : «On a fabriqué une boîte qui permet de prendre le combiné mais pas de partir avec», avait indiqué Vincent au magazine Geo début mai.
L’OIRCT ambitionne d’installer 22 cabines téléphoniques dans l’agglomération grenobloise. Et à ce qu'il semblerait, ce projet risque fort de s’étendre dans le reste de la France.
«Suite à l'écho médiatique, plusieurs individus et collectifs nous ont fait part de leur envie de faire de même dans divers coins de France».