En France, le passage aux urgences non suivi d’une hospitalisation va devenir payant à partir du 1er janvier 2022.
À partir du 1er janvier 2022, les patients qui se présenteront aux urgences et dont le passage ne nécessitera pas une hospitalisation immédiate devront régler sur place la somme de 19,61 euros. Ce dispositif - intitulé « forfait patient urgences » - a été voté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021.
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Un tarif préférentiel mis en place
Dorénavant, le montant de la facture ne variera donc en plus en fonction des soins pratiqués. Toutefois, certains Français (femmes enceintes de plus de cinq mois, personnes atteintes par une affection longue durée ou personnes victimes d’un accident de travail) auront droit à tarif préférentiel s’élevant à 8,49 euros.
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De leur côté, les enfants ayant subi des sévices , les personnes victimes de terrorisme et les personnes malades du Covid-19 seront exemptés des frais. Cette mesure s’applique également aux patients bénéficiant d’une complémentaire santé ou d’une aide équivalente.
Une mesure qui inquiète le corps médical
Le « forfait patient urgences » soulève de nombreuses interrogations dans le corps médical, notamment au niveau de la logistique : «Les services d’urgence ne sont pas adaptés à l’encaissement de paiements : il faut des lecteurs de carte vitale, de la monnaie, des lecteurs de carte bleue…», explique un professionnel au Huffpost.
De plus, les hôpitaux disposent de peu de secrétaires médicales durant la nuit. Enfin, les infirmiers et aides-soignants ont pour mission principale de s’occuper des patients et non des encaissements.
Selon la Fédération hospitalière de France, cette mesure vise à faciliter la facturation des soins, mais également à désengorger les urgences.
Pour rappel, un forfait « accueil et traitement des urgences (ATU) » de 25,28 € était déjà utilisé auparavant. Le montant était remboursé par l’Assurance maladie.