Deux semaines après la tragédie qui a coûté la vie à 6 collégiens, le mystère reste entier sur les circonstances du drame. Et pour le moment, seule la conductrice du car est mise en examen, ce que de nombreux internautes contestent.
En effet, les éléments ont mené les enquêteurs à estimer que les barrières du passage à niveau étaient bien baissées lorsque la conductrice s’est engagée. Mise en examen pour «homicides et blessures involontaires», cette dernière aurait été accusée bien trop vite selon des milliers d’internautes qui ont répondu à l’appel d’une pétition lancée la semaine dernière.
Aujourd’hui, la pétition compte plus de 18 000 signatures d’internautes convaincus que la conductrice du car fait office de bouc-émissaire alors que l’enquête se poursuit.
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« Je ne peux pas croire que cette femme ait défoncé une barrière fermée. Il y a une erreur quelque part » écrit l’un des signataires qui doute du bien-fondé de la justice dans cette affaire.
En effet, Nadine, la conductrice du car âgée de 48 ans et mère de famille, clame que les barrières du passage à niveau étaient levées lorsqu’elle s’y est engagée, clamant ainsi également son innocence. L'avocate des familles a évoqué, au conditionnel, le fait que la conductrice aurait pu être « sous l’emprise d’antidépresseurs, d’anxiolytiques » au moment de l’accident ce qu'a démenti le procureur de Marseille, ce mardi 26 décembre, auprès de l'AFP. En effet, ce dernier a indiqué qu'il n'y avait pas « à ce stade de l’enquête, de lien de causalité entre les médicaments pris par la conductrice du car pour dormir ».
Les nombreux signalements qui ont fait état, dans le passé, de barrières en dysfonctionnement sèment encore plus le doute dans l’esprit de tous. Comme le souligne l’auteur de la pétition, plusieurs témoignages d’habitants de Millas et ses alentours ont affirmé que les barrières rencontraient un problème de fonctionnement par moment. Certains affirment même, photos à l’appui, que ces barrières buguent encore.
D’autres internautes s’interrogent alors, à raison : « Qu’on m’explique: si les barrières étaient fermées, comment se fait-il qu’elle soit passée sans les casser ».
Si l’enquête parvient à conclure que les barrières connaissaient bien dysfonctionnement au moment de l’accident, ce qui aurait pu induire la conductrice en erreur, la SNCF, qui appartient à l’Etat, pourrait être tenue responsable de cette tragédie. Et là, les enjeux seraient d’une toute autre ampleur.