Le véhicule d’Emmanuelle Wargon (secrétaire d’État à l’Écologie) a récemment été contrôlé pour un excès de vitesse conséquent. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire, à ceci près que la limitation avait été mise en place à cause de la pollution.
Comme le veut la formule consacrée, tout cela fait un peu désordre ! La voiture de la secrétaire d’État à l’Écologie, Emmanuelle Wargon, a été flashée sur une route où la vitesse était limitée en raison d’un… pic de pollution.
Emmanuelle Wargon (secrétaire d’État à l’Écologie). Crédit photo : capture d'écran Twitter
Les faits, rapportés par nos confrères de Ouest France, se sont produits jeudi 21 février sur l’autoroute A1 en direction de Paris, alors que l’ancienne cadre du groupe Danone revenait d’un déplacement à Cambrai (Nord). Toutefois, ce n’est pas elle mais son chauffeur qui était au volant.
« C’était indiqué en gros sur tous les panneaux de signalisation »
Sa voiture a ainsi été contrôlée à 150 km/h sur une portion limitée à 110km/h, soit un excès de vitesse de 40 km/h. Cette limitation avait été instaurée par la préfecture au préalable à cause de la mauvaise qualité de l’air. Une procédure somme toute habituelle que ne pouvait ignorer l’intéressée.
Une circulaire du ministère de l’Écologie, datant du 11 avril 2018, stipule en effet que « dès la prise de décision de réduire les vitesses maximales autorisées » en cas de pic de pollution, les différentes directions régionales liées à l’environnement, et rattachées au préfet, doivent « adresser au ministère chargé de l’environnement une fiche décrivant, pour chacune de ces deux mesures, le périmètre retenu et les règles associées ».
« Nous n’étions pas au courant. C’est une erreur de notre part »
En outre, l’un des policiers présents lorsque le véhicule a été immobilisé a confirmé que l’information avait été martelée sur l’ensemble de l’itinéraire. « C’était indiqué en gros sur tous les panneaux de signalisation et répété en boucle à la radio, sur 107.7 (…) Dans l’absolu, seuls les véhicules des forces de l’ordre et de secours ne sont pas concernés par cette mesure. », a ainsi expliqué ce fonctionnaire.
Emmanuelle Wargon a pourtant plaidé l’ignorance, laissant entendre qu’elle n’était « pas au courant » de la mise en place de cette mesure exceptionnelle et provisoire.
« Il y avait un pic de pollution et nous n’étions pas au courant. C’est une erreur de notre part (…) Ils ont dû rouler vite car ils étaient pris dans l’urgence de l’agenda mais ce n’est de toute façon pas une excuse », a ainsi communiqué son cabinet, lequel a assuré qu’il « redoublerait de vigilance pour que cela ne se reproduise plus ».
Le cabinet a par ailleurs fait savoir que la ministre allait « régler l’amende dès qu’elle la recevra ». Reste à savoir désormais ci celle-ci sera payée avec autant de célérité...