Max Dudley a perdu son emploi pendant la crise sanitaire du coronavirus. Cependant, plutôt que de voir cela comme un événement négatif, il l’a utilisé comme une opportunité de faire un virage dans sa carrière et de s’adonner à sa passion : l'élevage de poules.
Crédit : Cheyney’s Pastured Poultry
Avant l'apparition du virus, Max Dudley, 30 ans, vivait à Londres où il travaillait comme fabricant et constructeur de meubles. Mais quand, en quelques mois seulement, la Covid-19 a bouleversé le quotidien de milliards de personnes à travers le monde, il a été licencié et finalement contraint de quitter la ville car il ne pouvait plus payer son loyer. Pour prendre un nouveau départ, Max est retourné dans sa ville natale située dans le comté d’Hertfordshire, au nord de la capitale anglaise. Il a décidé de retourner à ses racines pour lancer son projet d’entreprise dans le domaine agricole.
Mais pourquoi l'élevage de poulets ? Bien qu’il n’ait pas grandi dans une famille d’agriculteurs, il a confié avoir toujours eu un attachement particulièrement à ce secteur et notamment pour ces animaux souvent délaissés au stade de machine à pondre. Pour ce qui est de la commercialisation de ses produits, il a en revanche pu compter sur ses proches qui pour beaucoup ont travaillé dans l’industrie alimentaire. De plus avec ce nouveau métier qui s’offre à lui, Max peut utiliser ses connaissances de permaculture qu’il a apprises lors d’une formation effectuée lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande en 2018.
Crédit : Cheyney’s Pastured Poultry
« Mon grand-père a créé une entreprise d'exportation et d'importation de produits alimentaires, j'ai donc grandi avec mon père et mon oncle qui travaillaient pour cette entreprise et d'autres qui en parlaient aussi. C'est pour cette raison que je me suis intéressé à l'agriculture et à l'alimentation. Dans la vingtaine, j'ai travaillé pour l'entreprise familiale pendant un certain temps, mais j'ai toujours été une personne de terrain qui n’aimait pas être assise dans un bureau, alors j'ai décidé de franchir le pas. Comme je n'avais pas de terrain, j'ai simplement pris un rayon d’environ 10 kilomètres autour de l'endroit où je vivais à Berkhamsted. J'avais mon modèle d'entreprise pour commencer, qui consistait à livrer des œufs de poules élevées en liberté. Plus tard, j’ai repéré sur une carte les fermes dans cette même zone. J’en ai trouvé 50 et je leur ai distribué des lettres pour leur demander de l'aide et expliquer ma situation. Heureusement, deux agriculteurs nommés Lee et Steve m’ont répondu favorablement en me proposant de mettre mes poulets sur leurs terres » a confié Max à nos confrères d’Unilad.
Une affaire qui se développe rapidement
Aujourd’hui, après de longues semaines à fonctionner ainsi, il est l'heureux propriétaire de plusieurs centaines de poulets, qu'il décrit comme étant comme ses enfants. Son affaire baptisée Cheyney’s Pastured Poultry se développe bien puisqu’il parvient désormais à fournir des œufs auprès de toute la communauté locale. Depuis peu, il a même mis au point un système qui permet aux clients de choisir de se faire livrer une seule fois ou de s'inscrire à un service d’abonnement mensuel.
Crédit : Cheyney’s Pastured Poultry
En plus d'être passionné par l'élevage de poulets en général, Max veut profiter de sa présence dans le secteur pour faire évoluer ses codes afin d’obtenir une agriculture durable et saine. Son objectif personnel est de ne pas utiliser d'engrais et de pesticides qui selon lui ont pu servir dans un monde globalisé dans le but de vendre partout dans le monde mais qui sont particulièrement négatif sur le plan environnemental.
En tout cas, un grand bravo à lui d’avoir eu le courage de tout faire pour réaliser son rêve !
Crédit : Cheyney’s Pastured Poultry
Crédit : Cheyney’s Pastured Poultry