La neige est tombée en abondance en Savoie, provoquant une situation cocasse mais qui pourrait très vite devenir dramatique. Précisions.
Elle n’était pas attendue si tôt dans l’année !
En cette fin de mois de septembre, la neige a fait son retour dans certaines montagnes françaises, prenant de court les météorologues mais aussi les berges qui d’ordinaire ne font redescendre leurs troupeaux des alpages qu’en octobre.
Les fortes chutes de neige, survenues ce week-end en Savoie, ont ainsi surpris plusieurs d’entre eux qui ont dû évacuer leurs bêtes en urgence, avant qu’il ne soit trop tard.
6.000 moutons et vaches coincés depuis samedi par la neige en montagne en Savoie dans le col du Glandon, à 1.900 m. Cellule de crise à Saint-Colomban-des-Villards. Il faudra quasiment une semaine pour les évacuer. Ils sont nourris sur place en urgence. https://t.co/I5dExOgm7Z pic.twitter.com/Xs7isy2jiL
— France Bleu Pays de Savoie (@bleusavoie) September 27, 2020
Des milliers de moutons et brebis pris au piège dans le col du Glandon
Mais tous n’ont pas eu cette chance et certains ont été contraints d’abandonner temporairement leurs animaux, le temps de trouver une solution.
Selon nos confrères de France Bleu Pays de Savoie, 6 000 moutons et brebis, ainsi qu’une centaine de vaches sont ainsi restés bloqués dans le col du Glandon, à une altitude comprise entre 1 900 et 2 000 mètres.
Si les bêtes sont habituées à affronter des conditions parfois rudes, les dizaines de centimètres de neige qui jonchent le sol les empêchent néanmoins de se nourrir et c’est bien là tout le problème.
Devant l’urgence de cette situation inattendue que craignent les bergers, une cellule de crise a été ouverte à l’initiative du maire du village de Saint-Colomban-des-Villards, Pierre-Yves Bonnivard.
« Évacuer tous les animaux nous prendra quasiment une semaine », a déclaré dimanche l’intéressé qui a précisé que seul un troupeau par jour pourra être acheminé dans la vallée.
En attendant et pour ne pas que les bêtes meurent de faim, des ballots de foins leur ont été apportés, par le biais d’une voie d’accès déneigée en urgence par une dameuse.
« On fait tout pour qu’il n’y ait pas de pertes », a assuré Pierre-Yves Bonnivard qui a par ailleurs précisé qu’un des troupeaux coincés sur les hauteurs serait « prioritaire car des brebis sont prêtes à mettre bas ».