Âgé de 20 ans, le jeune Américain Chris Nikic veut terminer un Ironman. Sa particularité, devenir le premier athlète atteint de trisomie 21 à réaliser cette prouesse. Malgré son handicap, il compte aller au bout de ses rêves.
Ni l’âge et ni le handicap ne peuvent s’opposer à la réalisation des rêves auxquels on croit. Avec la volonté et la motivation, les succès sont à portée de main. Le jeune Américain, Chris Nikic, le sait bien et ne ménage aucun effort pour aller au bout de ses rêves. Âgé de 20 ans, il veut devenir le premier athlète atteint du syndrome de Down à terminer un Ironman en novembre 2020.
Crédit : Chrisnikic
L’Ironman est une course composée de 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et d’un marathon. À l’image du triathlon, c’est une compétition multidisciplinaire qui demande beaucoup d’efforts et surtout une grande endurance.
Avec ce défi, Chris Nikic peut être tout simplement le premier athlète vivant avec la trisomie 21 à terminer cette épreuve majeure dans l’athlétisme. Sur USA Today, il explique pouvoir compter sur son expérience de la vie : « Avoir le syndrome de Down signifie que je dois travailler plus dur que tout le monde, […] cela m’a aidé à être prêt pour un Ironman ».
Pour arriver à ses fins, il s’entraîne dur quatre heures par jour pendant six jours par semaine. Il se prépare sérieusement malgré la fermeture des piscines et complexes sportifs durant cette période de pandémie du coronavirus.
Son objectif premier était de réaliser le half-Ironman (moitié d’un Ironman) de Panama City Beach. Malheureusement, celui-ci prévu en mai a été reporté. Cependant, il s’est créé dans son État sa propre épreuve « l’Orlando Covid 70.3 ». Une épreuve qu’il a bien faite et terminé. Il a même songé à partager son expérience en guise d’espoir avec ses semblables : « Si vous connaissez une famille où quelqu’un a le syndrome de Down, s’il vous plaît, partagez ceci pour leur faire voir que tout est possible pour leurs enfants », écrit-il sur son compte Instagram.
Crédit : Chrisnikic
Chris Nikic n’est pas du genre à rester derrière et suivre le cours des choses. Il a ses projets et ses objectifs. En dehors des épreuves à Panama City Beach qu’il compte faire, il souhaite publier un livre, intitulé "1 % Better", ("1 % meilleur", ndlr). La publication de son livre sera le reflet de sa philosophie. Dans des conférences qu’il anime, il a tendance à expliquer comment devenir 1 % meilleur chaque jour afin d’atteindre ses objectifs.
Chris Nikic aime pratiquer le sport. Son opération du cœur à l’âge de 5 ans ne l’a pas empêché d’intégrer à 9 ans le programme Special Olympics réservé aux personnes ayant des déficiences mentales. À ce jour, Il a notamment fait du golf, de la natation, de la course, du basket-ball et puis maintenant le triathlon. Sur son site internet, il explique son amour du sport : « J’aime tous les événements sportifs. Plus que les événements en tant que tels, j’aime les interactions sociales qu’ils procurent : être avec des amis et aller danser quand c’est terminé. » Une proximité qu’il confirme sur le site de l’équipe USA Triathlon qu’il a intégré : « J’aime être auprès des gens et les encourager ».
Crédit : Chrisnikic
Sur le site d’USA Triathlon, son père, Nik Nikic, témoigne de l’énergie qu’il dégage autour de lui : « il apporte le soleil dans une pièce ».
Son père le considère depuis deux ans maintenant « comme quelqu’un de doué ». Il confie sur USA Today : « Ma fille était une athlète douée et je l’ai considérée comme telle alors que je traitais Chris comme quelqu’un de différent. Je ne lui ai pas donné la même chance qu’à sa sœur parce que je voulais le protéger ».
Chris Nikic ne prend pas son handicap comme une excuse, au contraire c’est une source de motivation pour lui. « Je n’utilise pas ma condition comme excuse », affirme-t-il à USA Today. « Au lieu de ça, je travaille plus dur. Mon père m’a dit : « Ne doute jamais de tes rêves, Chris. » […] Je n’en doute plus, maintenant ».