Et si un banal test sanguin pouvait prédire la date de votre mort ? Inconcevable, n’est-ce pas ? Et pourtant, cela pourrait bien devenir une réalité dans un futur proche ! Explications.
Des chercheurs allemands travaillent actuellement sur un projet, dont la portée pourrait modifier à jamais notre rapport à la vie.
Regroupés au sein de l’Institut Max-Planck, situé à Cologne (Allemagne), ces scientifiques spécialisés dans la biologie du vieillissement ont mis au point un test sanguin qui, à terme, prédira les… décès !
Si, de prime abord, la chose paraît improbable voire impossible, ces chercheurs affirment être en mesure d’établir le seuil de vulnérabilité des personnes face aux principaux facteurs de décès, prédisant ainsi leur date de mort, avec toutefois une certaine marge d’erreur.
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Le projet n’en est encore qu’au stade expérimental, mais les scientifiques ont de bonnes raisons de croire qu’il aboutira.
Pendant 17 ans, ils ont ainsi mené une expérience sur 44 168 personnes, âgées de 18 à 109 ans, et sont parvenus à prédire la date approximative de décès de ces derniers dans 80% des cas.
Les scientifiques ont concentré l’essentiel de leurs recherches sur 14 biomarqueurs présents dans notre sang, parmi lesquels le taux de glucose, les graisses ou encore l’immunité. Autant de paramètres qui peuvent potentiellement être associés à un risque élevé de décès.
Si l’on s’en réfère aux premières conclusions que ces chercheurs ont publiées dans la revue scientifique Nature Communications, un simple prélèvement sanguin pourrait donc permettre de déterminer une date de décès, dans un délais de 5 à 10 ans toutefois.
« Nous avons montré que l’exactitude de la prédiction de la mortalité dans un délai de cinq à dix ans, basée sur un modèle contenant les biomarqueurs identifiés et le sexe, était meilleure que celle d’un modèle contenant des facteurs de risques conventionnels de mortalité », peut-on lire ainsi dans l’étude.
Mais que les voyantes se rassurent, leurs boules de cristal ont encore de beaux jours devant elles, les chercheurs reconnaissent en effet qu’il leur faudra encore poursuivre leurs travaux afin de pouvoir obtenir un test fiable et sans marge d’erreur.