En Allemagne, le tribunal de Rostock a interdit à des jeunes parents d’appeler leur nouveau-né Lucifer. Un prénom qui évoque évidemment l’ange déchu assimilé au Diable.
Les prénoms diaboliques, très peu pour la justice allemande. Ce lundi 20 janvier, The Times rapporte la décision de justice du tribunal de Rostock, en Allemagne, qui a interdit à des parents d’appeler leur enfant Lucifer. Les autorités considèrent notamment que ce prénom pourrait menacer le bien-être futur de l’enfant.
Dans un premier temps, les parents avaient tenté d’enregistrer leur enfant sous ce prénom, en vain. Au premier abord, le prénom de Lucifer fait évidemment écho à l’ange déchu, connu pour s’être rebellé contre Dieu. Cette diabolisation du prénom est pourtant loin de sa première signification puisque le mot “lucifer”, en latin, désigne celui “qui porte la lumière” ou “qui porte la vérité”.
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Par ailleurs, le prénom Lucifer peut également être une référence à la pop culture, à travers la série Netflix du même nom où l’ange déchu est incarné par un personnage apprécié des téléspectateurs.
Des prénoms déjà interdits en Allemagne
Dans le passé, les autorités allemandes ont déjà rejeté certains prénoms comme Satan, Judas, mais aussi Gucci, McDonald, Whiskey ou Excalibur. En revanche, le prénom Adolf, pourtant référence évidente au dictateur nazi comparé au Diable en personne, n’est pas interdit en Allemagne. Pourtant, d’après un sondage YouGov, 89% des Allemands aimeraient interdire le prénom Adolf.
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En France, les parents sont libres de choisir un prénom déjà utilisé ou bien d’en créer un nouveau. Cependant, ils doivent respecter quelques règles, le prénom ne devant pas être contraire à l’intérêt de l’enfant et représenter un potentiel obstacle dans son développement au sein de la société. Dans ces cas-là, le juge aux affaires familiales peut ordonner la suppression du prénom sur les registres de l'état civil.
Par exemple, en 2023, des parents voulant appeler leur fils Hadès avaient essuyé un refus de l'officier d'état civil et du procureur de la République. Cependant, les parents avaient indiqué ce prénom avait déjà été donné, sans aucun problème, à une douzaine d'enfants. La justice avait finalement tranché en faveur des parents.