Mercredi 12 août, Mya a été victime d’une agression par trois hommes, dans le centre-ville de Nîmes (Gard). Après plusieurs jours de silence, elle a décidé de témoigner.
Crédit photo : @iam_myaab
Âgée de 19 ans, Mya a été tabassée alors qu’elle était dans une rue de Nîmes. Elle a croisé un groupe de trois hommes, et l’un d’eux l’a interpellée en lui criant « t’es bonne », mais Mya a préféré ne pas répondre.
Après avoir été insultée, elle a finalement rétorqué, et les trois hommes l’ont rouée de coups.
Mya appelle à ne pas « avoir honte »
Quelques jours après son agression, la jeune femme a publié une vidéo sur son compte Instagram pour raconter son histoire.
« Ce n’est pas à nous d’avoir honte, c’est à nos agresseurs, à nos violeurs, à nos assassins. On le voit partout autour de nous mais quand ça nous arrive, ça change notre vie à tout jamais. C’est quelque chose d’anormal en 2020, cela ne devrait pas exister », a-t-elle affirmé.
Dans son témoignage, Mya souhaite également s’adresser à toutes les personnes victimes de violence ou de harcèlement, en les encourageant à se faire aider et à oser dénoncer ces actes.
« Je fais cette vidéo pour donner du courage aux femmes qui vont me regarder, déclare-t-elle. Ma vidéo est faite pour ça, pour montrer qu’on n’est pas seules et qu’on a du monde autour de nous, qu’il faut parler. Il ne faut pas avoir honte de ce qui nous arrive. Il faut être forte, plus on parlera de ces violences, plus on pourra faire bouger les choses. »
Une enquête est en cours
Suite à son agression, Mya souffre de nombreuses blessures. La jeune femme a des hématomes à la tête et sur tout le corps, ainsi que plusieurs côtes fêlées et une compression du foie. Elle a également eu une hémorragie au nez et est victime de nombreux vomissements.
Crédit photo : @iam_myaab
Pour retrouver les auteurs de ces violences, une enquête est en cours et les investigations se multiplient dans la ville. S’ils sont retrouvés, les coupables risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Une pétition a également été mise en ligne, « au nom de toutes les femmes de Nîmes », pour réclamer une ville plus sûre. Plus de 3 400 signatures ont déjà été comptabilisées.