Ces étudiants issus de grandes écoles s'engagent à ne pas rejoindre les entreprises les plus polluantes

En France, des milliers d'étudiants issus de grandes écoles ont signé un manifeste qui appelle à un « réveil écologique ». Dans ce texte, est dénoncée la « catastrophe environnementale et humaine » vers laquelle nous nous dirigeons. L'objectif est donc d'éveiller les consciences et d'encourager les entreprises les plus polluantes à changer leur mode de fonctionnement.

Conscients des enjeux environnementaux et de la nécessité de préserver notre planète, des jeunes ont lancé un « Manifeste étudiant pour un réveil écologique ». Ce mouvement mené par des étudiants issus des écoles les plus prestigieuses (HEC, Polytechnique, AgroParisTech, et on en passe) a été lancé fin septembre. En seulement trois semaines, le texte a franchi la barre des 14 000 signataires provenant d'une centaine d'établissements français.

Les défenseurs de ce manifeste se préoccupent du climat et du sort de l'environnement. « Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores et déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine », peut-on lire en introduction.

Les entreprises ont un rôle majeur à jouer. « Nos systèmes économiques n’ont toujours pas intégré la finitude des ressources ni l’irréversibilité de certaines dégradations écologiques ; ils ignorent jusqu’à leur propre fragilité face aux dérèglements environnementaux et au creusement des inégalités », regrette-t-on.

C'est pourquoi cette initiative optimiste invite au changement - que les étudiants estiment possible. « Nous, signataires de ce manifeste, sommes pourtant convaincus que ce sombre tableau n'est pas une fatalité », écrivent-ils. Pour eux, deux options sont possibles : l'une est de « poursuivre la trajectoire destructrice de nos sociétés », en se contentant de « l’engagement d’une minorité de personnes et en attendre les conséquences ». L'autre, et c'est celle-ci qui est prônée, consiste à « prendre notre avenir en main en décidant collectivement d’anticiper et d’inclure dans notre quotidien et nos métiers une ambition sociale et environnementale ».

Car les engagements individuels sont « louables » mais insuffisants et parfois contradictoires, comme le rappellent les auteurs : « À quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources ? », est-il posé.

Sans appeler à un véritable boycott des groupes les plus polluants, ce manifeste entend plutôt lancer un élan collectif. Les futurs diplômés et travailleurs espèrent alors que ce texte soutenu par un grand nombre de personnes encouragera les entreprises à modifier leur comportement en instaurant un modèle éco-conscient.

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