En Bretagne, une fleuriste n’a pas vendu tous les bouquets de fleurs qu’elle avait préparés pour la Toussaint. Plutôt que de les jeter, elle a décidé de les utiliser pour fleurir les tombes des cimetières.
Dorothée-Rose est une fleuriste qui travaille dans la boutique Bouquet d’Écume à Larmor-Plage, dans le Morbihan. Cette année, elle avait préparé de nombreux bouquets de fleurs pour la Toussaint. Cependant, toutes ses préparations n’ont pas été vendues.
“Entre la baisse du pouvoir d’achat, la concurrence des grandes surfaces et la tempête, les ventes pour la Toussaint 2023 n’ont pas été à la hauteur. Et je ne suis pas la seule dans ce cas, les collègues avec qui j’ai pu discuter ont fait le même constat”, a-t-elle confié à Ouest-France.
Elle fleurit les tombes des cimetières
En moyenne, un bouquet de fleurs a une durée de vie comprise entre 5 et 7 jours. Passé ce délai, les bouquets sont jetés car les fleurs ne sont plus fraîches. Mais au lieu de se débarasser de ses compositions, Dorothée-Rose a décidé de les utiliser pour fleurir les tombes des deux cimetières de la ville. Aléatoirement, elle a déposé des bouquets de chrysanthèmes sur les tombes qui n’ont pas été fleuries pendant la Toussaint. Un geste attentionné mais aussi écologique.
Dorothée-Rose n’est pas la seule fleuriste à avoir pensé aux personnes disparues dans ce cas de figure. En 2020, Romain Banliat, horticulteur, s’est retrouvé avec des milliers de fleurs sur les bras suite à la fermeture de sa boutique. Plutôt que de les jeter aux ordures, il a décidé de fleurir les tombes du cimetière de sa commune. Une initiative qui n’est pas sans rappeler celle de Jordan, un boulanger qui récoltait les bouquets de fleurs invendus de son supermarché pour décorer les tombes des cimetières.
Des décisions solidaires et merveilleuses qui mettent du baume au cœur.