D'ici seulement 2080, la moitié des espèces animales et végétales pourrait disparaître à cause du réchauffement climatique dans quelques parties du monde

Un rapport intitulé "La nature face au choc climatique", publié dans la revue Climatic Change, révèle aujourd’hui que si le réchauffement climatique atteint 4,5°C de plus, près de la moitié des espèces vivant dans les espaces les plus riches en faune et en flore disparaîtront d’ici une soixantaine d’années.

Les lémuriens font partie des espèces amenées à disparaître en raison de la hausse de températures. Crédit photo : SandyKern / Shutterstock 

L’Amazonie, le delta du Mékong, le désert de Namibie, et la Grande Barrière De Corail sont les zones les plus concernées par le changement climatique en raison des espèces endémiques menacées qu’elles abritent, qui pâtiront assurément de l’inévitable hausse de températures dans les années à venir.

Ainsi, la WWF et deux universités, celle d’East Anglia et celle de James-Cook, respectivement situées en Angleterre et en Australie, ont mené une étude déterminant les effets directs du climat sur ces endroits. Quatre schémas possibles ont été modélisés  :

- une hausse des températures de 4,5°C d’ici la décennie 2080, qui sera inexorablement atteinte si nous ne réduisons en rien nos émissions de gaz à effet de serre

- une hausse des températures de 3,2°C, vision pessimiste de la mise en application des mesures prises par tous les États lors de la Conférence de Paris

- une hausse des températures de 2,7°C, vision très optimiste de la mise en application des mesures prises par tous les États lors de la Conférence de Paris

- une hausse des températures maximale de seulement 2°C, objectif fixé par la COP21, quelque peu idéaliste et idéalisé au rythme où vont les choses

Image d'illustration d'un panda géant en Chine. Crédit photo : Foreverhappy / Shutterstock
Les scientifiques ont ainsi modélisé, comme le rapporte Le Monde,  « l’aire géographique présente et future de 80 000 espèces de plantes, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères en fonction des conditions de température saisonnières mais aussi de pluviométrie et de couverture nuageuse ».

Il est apparu que leurs habitats naturels s’en retrouveraient invariablement altérés, ne devenant plus du tout propices à la survie de milliers d’espèces, à l’instar du lémurien, du lycaon, du panda géant, de l’éléphant d’Afrique, ou encore du wallaby des rochers.


Le rapport est clair, donnant à lire noir sur blanc  :

« Un scénario de laisser-faire pourrait se révéler catastrophique pour l’ensemble des groupes d’espèces ».

Les résultats de l’étude en fonction des différentes hausses de température envisagées sont sans appel : à raison d’une hausse de 4,5°C, 48% des espèces sont amenées à disparaître. 37% des espèces disparaîtront à hauteur d’une hausse de 3,2°C. Le chiffre tombe à 24% pour une hausse idéalement estimée à 2°C.

Faune, flore, mammifères, reptiles, oiseaux : c’est un total de 35 écorégions qui sont concernées, et plus particulièrement le Miombo en Afrique, l’Amazonie, et le sud-ouest de l’Australie.

Il est donc primordial, comme le réaffirme la WWF, de « réduire nos émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, en sortant des énergies fossiles et en changeant nos modèles de production et de consommation » pour limiter le plus possible la disparition des espèces dans les années à venir.

Source : CIimatic Change
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