Une terrible photographie sur laquelle on aperçoit un sauveteur espagnol en train d'extirper des eaux un bébé inconscient à Ceuta a choqué le monde. Détails.
C’est une image bouleversante qui témoigne de la tragédie de la crise migratoire, sur fond de tensions politiques entre l’Espagne et le Maroc.
La photo d’un bébé, sorti inconscient des eaux par un sauveteur au large de l’enclave espagnole de Ceuta, a fait le tour du monde ces dernières heures.
Fort heureusement, le nourrisson âgé de 2 mois est aujourd’hui en bonne santé selon les médias ibériques.
Solo podemos decir una cosa:
— Unión de Oficiales Guardia Civil (@UnionOficiales) May 19, 2021
Viva la Guardia Civil !!!
Un submarinista de la Guardia Civil salva a un bebé en Ceuta.https://t.co/I1EsHCtoHk pic.twitter.com/10lDOA1XeD
Le cliché d’un bébé, sorti inconscient des eaux par la Garde civile espagnole à Ceuta, est bouleversant
Interrogé par le quotidien espagnol El Pais, le sauveteur a raconté qu’il ignorait « si le bébé était mort ou vivant » lorsque le périlleux sauvetage a été immortalisé.
« Il était gelé, froid, il ne faisait pas de geste », a en effet expliqué cet ancien militaire, héros bien malgré lui d’une scène abominable qui n’est pas sans rappeler le tragique décès du petit Alan Kurdi, mort noyé au large des côtes turques de Bodrum en 2015.
Entraîné à « faire face à toutes les situations en mer », le sauveteur a par ailleurs confié aux médias qu’il n’avait jamais été confronté à une telle « marée humaine » avec « des centaines de personnes désespérées ».
Publié sur le compte twitter de la Garde civile, ce terrible cliché illustre à lui seul l’afflux migratoire sans précédent qui submerge actuellement la ville espagnole de Ceuta, située sur la côte nord de l’Afrique, à la frontière avec le Maroc.
Environ 8 000 migrants en provenance du Royaume marocain ont ainsi rallié ce territoire enclavé depuis le lundi 17 mai.
Cette importante vague migratoire intervient alors qu’une crise diplomatique majeure secoue les deux pays depuis l’arrivée dans la péninsule du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario (ennemi juré du Maroc), qui a choisi l’Espagne pour se soigner.