Des traces de glyphosate, le désherbant du Roundup, ont été retrouvées dans une grande quantité de produits de consommation courante

Aujourd’hui, jeudi 14 septembre, sont publiés les résultats d’une analyse de 30 produits de consommation courante. Le test, réalisé par l’ONG anti-pesticide Générations futures, visait à chercher la présence de glyphosate dans la nourriture. Et les réponses sont claires : plus de la moitié des aliments analysés en contiennent.

Molécule de base de l’herbicide Roundup, le produit phare de la firme américaine Monsanto depuis 1975, le glyphosate fait aujourd’hui polémique. Continuer ou mettre fin à la commercialisation des produits en contenant ? La question est débattue.

texture de müesli / Shutterstock

Les analyses, ayant été faites sur des produits comme des petits pois, des lentilles, des biscottes, des céréales et même des pâtes, montre que 16 échantillons sur 30 contiennent du glyphosate.

Les céréales sont principalement touchées : müesli Alpen Swiss, Weetabix Original, müesli Jordan Country crisp, Country store Kellogs, Granola, Jordans, All Bran, Fruit'n Fibre, Kellogs… Mais aussi les lentilles (Lentilles vertes Vivien Paille et Lentilles blondes Leader Price) et les pois chiches (Pois chiches St Eloi et Pois chiches Leader Price).
Certains taux sont assez élevés : jusqu'à 2 microgrammes/kg d'aliment. S'il n'y a pas de quoi déclencher une intoxication aiguë, l'association estime que cela contamine petit à petit le tube digestif, et donc notre organisme.

Selon l'ex-ministre de l'Écologie Delphine Batho, ayant participé à une précédente étude de Génération Futures, il est urgent d'interdire la commercialisation des désherbants contenant du glyphosate. Mais ce n’est pas la seule à le penser.

En mars 2015, le Centre International de recherches contre le cancer (CIRC) lié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émet un rapport où il classe le glyphosate comme cancérogène « probable chez l’homme ».

Structure de la molécule de glyphosate / HOAJ

Mais très vite, cette décision provoque des réactions opposées de la part de l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA) ou de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). S’ensuit plusieurs altercations où Générations futures accusent l’EFSA de conflits d’intérêts. Plusieurs plaintes sont également déposées en Europe pour « mise en danger de la vie d’autrui » ou « tromperie aggravée ».

Après avoir prolongé sa commercialisation jusqu’à fin 2017, nous attendons aujourd’hui début octobre quand la Commission votera pour son renouvellement, ou pas. Paris a d’ailleurs déjà prévenu de son refus.

De toute façon pour le moment, selon Delphine Batho, il est difficile d’échapper à la molécule car « le glyphosate est la substance numéro un dans les cours d’eau en France ».

Affaire à suivre…

Source : FranceTV info
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