Plutôt que de dormir en plein amphi, il existe une solution qui permet aux étudiants de ne plus dormir en cours mais bien confortablement installés dans des capsules spécialement prévues à cet effet !
Outre les déphasés du vendredi matin et ceux qui ont un peu trop festoyé lors de leur soirée d’inté’, un tel système pourrait aussi sauver la vie à ceux qui préparent leur thèse ou leur doctorat, qui travaillent d’arrache-pied toute la journée… et qui ont bien besoin d’un endroit au calme pour s’offrir un peu de répit et recharger les batteries. Car faire la sieste à la fac, ce n’est pas juste un luxe réservé à quelques étudiants fainéants : c’est aussi une question de santé et de productivité, et il a été prouvé qu’un cerveau bien reposé fonctionnait beaucoup plus efficacement, notamment en ce qui relève de la concentration et de la créativité !
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De fait, ces capsules sont déjà très prisées dans les start-up de la Silicon Valley, et équipent notamment les locaux de Google. L’appareil est un véritable petit concentré de technologie : il diffuse de la lumière douce, de la musique relaxante spécifiquement composée pour accompagner les ondes cérébrales vers un endormissement progressif, et le réveil se fait par de douces séquences avec de légères vibrations et une variation de lumière progressive.
Seul hic : ces machines coûtent près de 12 000 euros pièce.
Les étudiants ont voté massivement pour, à 84% de voix sur presque 2 000 suffrages exprimés… Cependant, des voix discordantes commencent à s’élever, surtout maintenant qu’il est l’heure pour l’Université de passer à la caisse, et certains étudiants reprochent à leurs camarades d’avoir pris une décision irréfléchie, sur un coup de tête. Première critique, la somme d’argent colossale nécessaire à l’installation des capsules, qui pourraient selon certains être employée à des fins plus utiles. Autre problème : avec seulement quatre capsules pour presque 30 000 étudiants, il risque vite d’y avoir la queue… et le budget de presque 50 000 euros semble quelque peu élevé pour une efficacité relativement limitée.
Si ces critiques peuvent se justifier, l’idée d’offrir aux étudiants des lieux adéquats pour faire la sieste est loin d’être aussi triviale qu’elle n’y paraît : plusieurs études ont prouvé que les étudiants qui sont dans les cursus de l’éducation supérieure manquent souvent de sommeil. Et le sommeil, indique le Dr Charles Czeisler de l’école médicale d’Harvard, est l’un des principaux piliers de la santé, du bien-être et de la productivité. Au contraire, un individu manquant de sommeil peut subir de graves conséquences physiques et mentales, et sa santé, mais aussi sa productivité, son état de conscience et sa vivacité en sont profondément altérés.
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Ainsi, les entreprises qui mettent en place ces capsules de sommeil ont vu la productivité de leurs employés augmenter, à tel point que de grandes firmes comme Google les ont adoptées : en garantissant un état de bien-être et en favorisant les courtes siestes, les employés sont plus reposés et plus dispos pour réfléchir. Dans la même lignée, au Japon, les employés de bureau ont coutume de faire la sieste pendant la journée, sur leurs heures de travail. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est un comportement très apprécié par les patrons, et qui permet aux employés d’être plus efficaces sur le long terme !
Au final, ces capsules sont peut-être une excellente nouvelle pour cette Université, qui serait la première au monde à adopter un tel système, dans le cas où la décision est vraiment validée. En revanche, on se demande si pour ce prix-là, il ne serait pas plus judicieux de construire une salle de repos spécialement équipée pour tous les étudiants…