Après le coq Maurice, c’est au tour du sanglier Maurice de faire face à la justice. Ce dernier a été domestiqué par un couple de Corréziens qui compte bien se battre pour le sauver de l’euthanasie.
Dans la commune de Le Jardin, en Corrèze, un couple installé depuis cinq ans avait recueilli un marcassin blessé chez eux. Ils l’ont alors soigné, nourri et lui ont offert un abri. Un lien spécial se crée entre le couple et le sanglier, qu’ils nomment Maurice, à tel point que ce dernier refuse de retrouver la forêt.
Facebook / Sauvez Maurice
Aujourd’hui, Maurice fait donc partie de la vie du couple, vivant dans un large enclos de 500 mètres carré qu’ils ont construit spécialement pour lui. Seulement voilà, en passant du statut d’animal sauvage à celui d’animal domestique, le sanglier s’est retrouvé dans le viseur de la justice française suite à une plainte anonyme déposée à l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage).
En effet, selon une loi du 7 juillet 2006, il est formellement interdit de détenir un animal sauvage dont la chasse est soumise à autorisation, ce qui est le cas du sanglier. Pour remédier à cela, la justice préconise deux solutions : l’euthanasie ou le placement en refuge.
Forcément, cette attaque en justice décontenance le couple, comme le confie Sylvia Bachellerie, la propriétaire du sanglier : « Maurice est domestique, il est imprégné de l’homme et n’a pas du tout les mêmes réflexes qu’un sanglier que l’on trouve dans la nature ».
Facebook / Sauvez Maurice
Le cas exceptionnel de Maurice laisse très peu d’options. Les zoos ne sont pas agrémentés pour l’accueillir, la dérogation demandée par le couple a été vaine. Cependant, la justice a laissé un délai supplémentaire, jusqu’au 18 mars 2020, pour trouver une solution.
Ainsi, Sylvia a décidé de médiatiser l’affaire et une pétition a été lancée, ainsi qu’une page Facebook, pour faire connaître son combat. Pour le moment, la pétition a recueilli 24 000 signatures. Un soutien massif qui encourage le couple dans sa démarche :
« Je ne pensais pas qu’il y aurait un tel engouement et un tel soutien, mais la cause animale touche. Ça choque tout le monde d’abattre un animal en bonne santé et qui ne nuit à personne ».