Nous sommes allés à la rencontre d'Eliza Keeys, jeune entrepreneure implantée en Seine-et-Marne et membre de l'association Créo (accélérateur de réussite et partenaire Bpifrance), qui nous a raconté la genèse de son entreprise, mais aussi son quotidien et ses ambitions. Entretien.
L’impact de la crise sanitaire actuelle, dont on ignore encore la durée ainsi que les véritables conséquences à terme, a considérablement affaibli le monde de l’entreprise et beaucoup de sociétés ont dû, la mort dans l’âme, mettre la clé sous la porte.
Heureusement, certains entrepreneur·e·s parviennent néanmoins à se maintenir tant bien que mal hors de l’eau et continuent de courir après leurs rêves et leurs ambitions.
C’est notamment le cas d’Eliza Keeys (co-fondatrice de la start-up "One Ball Food") que nous avons rencontrée récemment.
Entre son parcours atypique, la concurrence à laquelle elle est confrontée ou encore ses objectifs pour l'avenir, la jeune femme se confie sans fard et tord notamment le cou aux clichés sur la supposée difficulté de monter une entreprise en France.
Eliza Keeys (co-fondatrice de la start-up "One Ball Food")
Peux-tu nous raconter ton parcours en quelques mots ?
J'ai d'abord fait des études en économie et gestion, sans trop savoir où j'allais, mais avec l'envie de m'épanouir dans des projets qui me tenaient à cœur. Ensuite, je suis parti un an en Australie, un voyage qui m'a vraiment enrichie et donné confiance en moi.
À mon retour, j'ai intégré une association sportive, pour laquelle j'avais déjà été bénévole avant mon départ. J'y ai évolué et j'en suis devenue la co-directrice. Mais j'avais envie d'aller encore plus loin, de créer ma propre entreprise, tout en restant dans ce milieu qui me ressemble.
Il faut savoir qu'en Australie, la vie est très orientée sport et "healthy", j'avais donc envie de retrouver cet état d'esprit en France. Et c'est en discutant avec 3 amis (Azim, Ad et Yoann, eux aussi dans le cercle de l'associatif sportif) que m'est donc venue l'idée de créer "One Ball".On ne trouvait pas de produit qui soit adapté à notre pratique sportive et qui soit 100 % naturel et bon.
Dayan (Ad), Azim, Yoann (de gauche à droite) et Eliza, les quatre fondateurs de "One Ball"
On réfléchissait à ce qu'on pourrait proposer à manger aux sportifs, en dehors des fruits ou des barres de céréales. On a donc fait plusieurs tests et recettes pour en arriver aux "energy balls", qui n'étaient pas encore connues et répandues en France.
Transition toute trouvée, peux-tu nous présenter ta boîte ?
C'est la start-up qui propose les meilleures energy balls du marché. Elles sont 100 % bio, véganes, sans gluten, sans sucre ajouté, sans additifs ni conservateurs et emballées dans des étuis biodégradables et compostables (en cellulose de bois et non pas en plastique ndlr).
Nos "balls" de 10 grammes sont la collation parfaite pour la pratique du sport - avant, pendant et après un entraînement - ou pour une simple collation dans la journée, quand on a par exemple un petit creux de 10 h au bureau, ou encore un coup de barre l'après-midi.
Les "energy balls" c'est en fait un mix de fruits secs et de fruits à coque, le tout dans une boule proportionnée pour fournir le maximum d'énergie, sans ballonner. C'est parfait pour les mi-temps en sport co, avant d'aller à la salle en sortant du boulot, ou après une compétition pour mieux récupérer !
Pour le moment, nous proposons trois saveurs : Mango Coco, Cacao Datte et Framboise Chia.
As-tu rencontré des difficultés pour créer ta start-up ?
Non, car l'un de nous, Azim, avait déjà lancé une boîte avant "One Ball". À l'époque, il avait rencontré Oussama Amar (entrepreneur libanais et fondateur de l'accélérateur de start-up "The Family"), qui a tout de suite adhéré à notre projet quand on lui en a parlé. Il nous a permis d'intégrer sa structure "The Family" et on a donc pu bénéficier de leur aide pour la création.
Mais de manière générale, les démarches* sont assez simples quand on se renseigne bien.
*Infos démarches : Quand et comment faire mes formalités ?
D'ailleurs, penses-tu que toutes les conditions soient réunies en France pour inciter les jeunes à se lancer ?
Il y a beaucoup de dispositifs qui existent aujourd'hui pour t'aider à te lancer !
De plus en plus d'incubateurs, d'accélérateurs de start-up, de subventions et de concours voient le jour. Le système français facilite également les choses, notamment avec le chômage qui te permet de continuer à toucher des indemnités.
Mais l'entreprenariat c'est également un état d'esprit, une certaine éducation ! Et aujourd'hui, on voit éclore de plus en plus de programmes qui permettent à tous de se préparer et de se lancer. Je pense notamment à "Gold Up" - pour les femmes -, "les Déterminés" - pour des milieux moins favorisés comme les banlieues, - ou encore des programmes de formations tels que "Koudetat".
L'environnement français permet donc d'être accompagné et de tenter des projets. Il faut juste avoir le bon état d'esprit et l'étincelle pour se lancer.
N'est-ce pas difficile d'évoluer dans un milieu aussi concurrentiel que la diététique sportive ?
On est des champions donc on veut toujours aller plus loin et on ne s'essoufflera pas !
C'est en effet parfois difficile mais toujours surmontable.
Nous sommes convaincus que les "One Ball" ont leur place dans ce secteur ! D'ailleurs, de nombreux athlètes qui raffolent des "One Ball", comme l'escrimeuse Charlotte Lembach (championne du monde par équipe au sabre en 2018) ou le boxeur Souleymane Cissokho (Champion de France 2019 et médaillé de bronze aux JO de 2016 en poids welters) nous soutiennent.
On en arrive à la question qui fâche mais qui est plus que jamais d'actualité : quel est l'impact de la crise sanitaire sur ton business ?
Des points de vente ont fermé pendant le confinement et d'autres ferment encore en ce moment dans les salles de sport. Il y a donc une baisse de nos ventes de ce côté-là.
La disparition des animations en magasins, qui était l'un de nos gros leviers de promotion car cela permet de faire connaître le produit, de le faire goûter, et d'échanger avec les consommateurs, a également été mis en stand-by pour le reste de l'année.
Ça nous a néanmoins permis de nous concentrer sur des choses que nous n'avions pas eu le temps de développer jusqu'à présent, mais aussi de nous ouvrir à de nouvelles stratégies.
Vos objectifs à court terme ?
On souhaiterait s'ouvrir à l'international : "One Ball all over the world" !
Le mot de la fin : un conseil pour de jeunes actifs qui hésitent à se lancer ?
Surtout, ne pas hésiter !
Je pense que lorsqu'on a cette idée d'entreprendre, il faut y aller sans attendre ! Bien sûr, il faut se poser les bonnes questions, bien s'entourer, mais il faut surtout exécuter. Le meilleur retour d'expérience que vous aurez sera celui du marché.
Quoi qu'il arrive, lancez-vous, cela sera toujours une bonne expérience et vous en sortirez grandi.
On a qu'une vie, alors foncez !
Pour en savoir plus sur les fameuses "One Ball", rendez-vous sur l'e-shop www.gooneballfood.com et profitez dès maintenant d'une remise exceptionnelle de 30 % avec le code promo DEMOTIVATEUR.
Crédit photo : One Ball
Crédit photo : One Ball