Dès le 1er janvier 2020, Rennes deviendra la première métropole française à bannir les terrasses chauffées, jugées trop polluantes. Les chauffages à gaz et électriques sont concernés. Les bars et restaurants craignent un impact négatif sur la fréquentation pendant l’hiver.
“Avec le défi écologique qui est devant nous, on doit être exemplaire sur l’espace public. Sur les villes de plus de 200 000 habitants (…), Rennes sera la première à interdire le chauffage dans les terrasses”, a rapporté le maire adjoint Marc Hervé.
Toujours est-il que les responsables des cafés, bars et restaurants de la ville sont inquiets. Ils redoutent une chute d’activité pendant les mois les plus froids, tout particulièrement de la part des clients fumeurs. "Les gens ne s'installeront plus et il y aura trop de personnel pour le nombre de clients en terrasse", a expliqué Lou, responsable d’un des restaurants de la ville bretonne.
La municipalité relativise en assurant “qu’il n’y a pas de raison, objectivement, qu'on ne vienne plus en centre-ville de Rennes pour profiter d'un moment convivial en famille ou entre amis”.
Le Président de L’UMIH d’Ille-et-Vilaine, François de Pena, a déclaré “comment peut-on expliquer à nos enfants et à nos clients qu’un appareil de 2 000 watts chauffe la rue en 2019 en France ?”
Jacques Boutault, maire écologiste du 2ème arrondissement de Paris, a quant à lui expliqué que “chauffer une terrasse, c'est comme si vous chauffiez votre appartement avec les fenêtres ouvertes, ça ne sert pas à grand-chose et ça consomme beaucoup d'énergie pour rien.”
D'autres villes réfléchissent également à interdire les chauffages en terrasse. Ainsi, Bordeaux, Grenoble et Angers étudient la question. À Paris, cela fait des années que les élus écologistes évoquent le sujet. Ainsi, en 2011, un vœu avait été formulé d’y faire interdire les chauffages à gaz sur les terrasses. Cela n’avait pas été mis en place.
Affaire à suivre.