Depuis cinq mois, le militant écologiste Paul Watson était emprisonné au Danemark pour s’être opposé à la chasse à la baleine au Japon. Alors que le pays nippon demandait l’extradition de Paul Watson pour le condamner sur son territoire, le Danemark en a décidé autrement.
Paul Watson est un militant écologiste américano-canadien âgé de 73 ans. Fondateur de l’ONG Sea Sheperd, il est une figure emblématique de la défense des océans et des espèces marines. Depuis des années, Paul Watson fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les baleines, victimes de la chasse au Japon.
Cependant, Paul Watson était visé par un mandat d’arrêt international lancé par la ville de Tokyo, qui lui reprochait de s’être opposé à des baleiniers nippons en 2010, dans une zone pourtant protégée en Antarctique. Finalement, Paul Watson a été arrêté en juillet dernier alors qu’il s’apprêtait à intercepter un nouveau baleinier.
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Depuis cinq mois, le militant écologiste était détenu au Danemark, dans une prison de Nuuk, au Groenland. Menacé d’extradition au Japon, il était emprisonné dans l’attente de la décision du gouvernement danois, qui devait juger de son sort. Pendant tout ce temps, Paul Watson a été vivement soutenu par le média Vakita, dirigé par Hugo Clément, dont l’équipe se rendait sur place et militait pour sa sortie. Si Paul Watson était extradé au Japon, il risquait une peine très lourde pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. Selon le militant et son équipe, dont les propos ont été relayés par France Info, cette demande d’extradition “n’avait rien à voir avec ce qu’il s’était passé en 2010 et relevait d’une question très politique”. Le Japon souhaitait simplement “se venger face à la mise en lumière de ses activités illégales de chasse à la baleine”.
Paul Watson est libre
Finalement, après des mois de doutes et d’incertitudes, le Danemark a décidé de ne pas extrader Paul Watson au Japon et de lui rendre sa liberté.
“Le ministère de la Justice vient de nous informer qu’il rejetait la demande d’extradition”, a affirmé Julie Stage, l'avocate de Paul Watson, selon Le Parisien.
Ainsi, le militant va être libéré ce mardi 17 décembre. Il va pouvoir rentrer en France, où il vit avec sa femme et deux de ses enfants. Par la suite, il pourrait continuer ses actions contre la chasse à la baleine, une cause à laquelle il a dédié sa vie.