Aux États-Unis, des scientifiques ont découvert un oiseau atteint d’une mutation génétique très rare. La créature est moitié mâle, moitié femelle.
Le 24 septembre dernier, des chercheurs du Carnegie Museum of Natural History (États-Unis) ont capturé un cardinal à poitrine rose mi-mâle mi-femelle dans une réserve naturelle située en Pennsylvanie.
Ce phénomène est connu sous le nom de gynandromorphisme bilatéral. Cette anomalie rare divise le corps de l’animal en deux parties : un côté portant les organes masculins et l’autre les organes féminins.
Un oiseau au plumage magnifique
Chez les oiseaux, le plumage se caractérise par des couleurs distinctes et une démarcation centrale. Dans le cas du cardinal à poitrine rose, une partie de ses plumes est rouge, une couleur caractéristique des mâles, et l’autre orangée, la couleur des femelles.
Crédit Photo : Réserve naturelle de Powdermill / Facebook
« Toute l'équipe de baguage était très excitée de voir une telle rareté de près, et elle est au sommet de cette expérience unique. Le gynandromorphisme bilatéral, bien que très rare, est normal et fournit un excellent exemple d'un processus génétique fascinant que peu de gens rencontrent », a indiqué Annie Lindsay, responsable du programme de baguage des oiseaux du musée.
D’après le magazine scientifique New Scientist, le gynandromorphisme bilatéral se produit lorsque « les chromosomes ne se sont pas séparés correctement après la fécondation ».
Crédit Photo : Réserve naturelle de Powdermill / Facebook
Crédit Photo : Réserve naturelle de Powdermill / Facebook
Aujourd’hui, les biologistes attendent l’arrivée d’un miracle : le cardinal est-il capable de se reproduire ? « Étant donné qu'en général seul l'ovaire gauche est fonctionnel chez les oiseaux, et que le côté gauche de cet oiseau est le côté femelle, cet oiseau pourrait théoriquement produire des petits s'il s'accouple avec un mâle», a expliqué Annie Lindsay.
Toutefois, le plumage bicolore de l’oiseau pourrait réduire ses chances d’être «courtisé». Affaire à suivre...
Outre les oiseaux, le gynandromorphisme touche également les insectes et les crustacés.
Crédit Photo : Réserve naturelle de Powdermill / Facebook