La destruction des invendus non alimentaires sera interdite dès 2023, a annoncé ce mardi le Premier ministre. Précisions.
La destruction des produits non alimentaires invendus sera prohibée dès 2023. Cette mesure, annoncée par Édouard Philippe, est présentée par l’intéressé comme une « première mondiale ».
À défaut de légiférer davantage sur le gâchis alimentaire, le gouvernement a donc décidé de s’attaquer au gaspillage de certaines marchandises. Dorénavant, les produits non alimentaires invendus - vêtements, électroménager, produits d’hygiène ou encore de beauté - ne pourront plus être détruits.
« Nous pouvons éviter ce gaspillage scandaleux »
Cette interdiction s’inscrit dans un projet de loi dont l’ambition est de lutter efficacement contre le gaspillage sous toutes ses formes.
Un texte qui portera également sur l’économie circulaire et qui devrait être présenté en Conseil des ministres, au plus tard au mois de juillet.
Cette mesure, qui devrait entrer en vigueur entre 2021 et 2023, imposera notamment de faire don des produits concernés ou de les recycler.
Si l’on en croit les chiffres communiqués par Matignon, plus de 600 millions d’euros de produits non alimentaires neufs mais invendus sont jetés ou détruits chaque année.
« Nous pouvons éviter la destruction d'objets et de produits en parfait état de marche, nous pouvons éviter ce gaspillage scandaleux », a ainsi expliqué le Premier ministre, lors d’un point presse organisé ce mardi dans les locaux de la société Cdiscount, à Paris.
EN DIRECT Déclaration du Premier ministre @EPhilippePM sur la lutte contre le gaspillage. https://t.co/FodTLMM8X1
— Gouvernement (@gouvernementFR) 4 juin 2019
Rappelant que beaucoup de Français avaient fait part de leur volonté de participer à la transition écologique, durant le fameux Grand débat, Édouard Philippe a par ailleurs milité pour que les produits « déjà utilisés puissent redevenir une matière première ».
« Notre idée, ce n'est pas de contraindre ou d'imposer, mais d'accompagner les entreprises (...) faire en sorte que nous passions à une étape nouvelle de notre économie. », a-t-il poursuivi.