C’est à l’occasion d’un entretien pour l’émission Sept à Huit que la comédienne a évoqué pour la première fois l’autisme de sa fille Shana. Hélène de Fougerolles s’est confiée avec émotion sur les nombreuses difficultés rencontrées, avant que l’autisme soit finalement cité.
Capture d'écran TF1.
La comédienne Hélène de Fougerolles a accepté de parler de l’autisme de sa fille pour la première fois dans les médias. Dimanche 14 février, au micro d’Audrey Crespo-Mara, l’ancienne vedette de la série de TF1, Balthazar avec Tomer Sisley, a raconté ses années de galère pour comprendre la différence de sa fille, Shana, née autiste.
Jusqu’à l’âge de 4 ans, sa fille, très sage, ne parlait pas encore : « Elle est là sans être là, elle marmonne, ne dit pas de mots. Elle ne verbalise rien, pas de ‘maman’, pas de ‘papa’. Que des ‘mmmh’, c’est comme une chanson tout le temps. Elle fait du flapping (battre l’air avec ses mains), remue ses mains, c’est une façon de gérer ses émotions quand elle est contente, excitée ou au contraire quand elle a peur », raconte-t-elle.
C’est à cet âge-là et son entrée à l’école, qu’on lui dit que sa fille ne parle toujours pas, qu’elle est différente. En plein déni, Hélène de Fougerolles a expliqué s’être rendue chez un pédopsychiatre renommé de Paris qui lui annonce sans ménagement que si sa fille « ne verbalise pas à l’âge de cinq ans, [elle] ne parlera certainement jamais, qu'elle risque d’être psychotique, schizophrène à l’adolescence ».
Un diagnostic difficile à encaisser pour la comédienne. Néanmoins, à cinq ans, sa fille a prononcé ses premiers mots.
L'actrice Hélène de Fougerolles émotive et fière en évoquant sa fille autiste
En exclusivité, @HFougerolles parle de #Shana, sa fille unique, née autiste.
— Sept à Huit (@7a8) February 14, 2021
Après le choc de l’annonce et au moins dix ans d’une culpabilité secrète, elle a appris à accepter la différence de son enfant.
«Le Portrait de la Semaine» d'@audrey_crespo, dès 18h20 sur @TF1. pic.twitter.com/k7J8LHcTnq
Hélène de Fougerolles a ainsi raconté que les pédopsychiatres qu’elle a rencontrés l’ont fait culpabiliser : « On me disait que j’en faisais trop, j’étais une vraie maman poule, j’allais au-devant de ses désirs, on me disait que j’en avais trop fait, je ne l’avais pas assez frustrée et que sa différence, son trouble venait sûrement de là ». Durant dix ans, la comédienne pensait être « une mauvaise maman ».
Pour Hélène de Fougerolles, « il y a certains mots, comme le handicap mental, qui ne passent pas, encore aujourd’hui. Ils ne passent pas parce que pour moi, ma fille n’est pas handicapée ou déficiente mentale. Elle est différente, particulière, c’est quelque chose que je n’arrive pas à encaisser. Je trouve que c’est réducteur de dire ‘handicapé’ ou ‘déficient mental’ ».
La comédienne préfèrerait que l’on évoque un autre pan : « On ne parle pas de la magnifique intelligence émotionnelle, l’empathie, la gentillesse, la bonté, le cœur de ces personnes-là ».
Malgré tout, la comédienne a su rebondir et fait désormais passer sa fille avant tout. « Elle n’est pas handicapée mentale, elle est différente, elle est géniale, vraiment. Ils ne le voient pas, c’est leur problème. Aujourd’hui, ma fille va très bien, les gens l’aiment beaucoup, elle voit le positif partout ».
« Elle passe avant moi et elle passera toujours avant tout le monde ». Hélène de Fougerolles détaille son histoire dans son premier livre « T'inquiète pas, maman, ça va aller » aux éditions Fayard, à paraître le 24 février en librairies. Les bénéfices seront entièrement reversés à l'association Les Maisons de Vincent qui vient en aide à des personnes atteintes d'autisme.