Un record de température vient d'être battu au-delà du cercle arctique. Précisions.
Voilà qui pourrait peut-être contraindre certains climatosceptiques à raviser leur jugement !
Alors que tous les spécialistes prédisent d’ores et déjà que 2020 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre depuis 1880 et l’apparition des premiers relevés, on apprend aujourd’hui qu’une température presque irréelle a été enregistrée en Sibérie.
Il aurait ainsi fait 38°C dans la ville de Verkhoïansk (Russie) ce samedi, ce qui constitue un record de chaleur à de telles latitudes.
Température incroyable de 38.0°C à #Verkhoiansk ce 20/06, localité située à 67.55°N. Il s'agit vraisemblablement de la T° la + élevée jamais observée au delà du cercle polaire Arctique !!
— Météo Villes (@Meteovilles) June 21, 2020
Cette année, la température y est pourtant descendue jusqu'à -57.2°C (26 janvier). pic.twitter.com/iQqDGyuHt3
« L’influence du réchauffement climatique est amplifiée en Arctique »
Si des températures très élevées avaient déjà été observées au-delà du cercle polaire par le passé, jamais le mercure n’était toutefois monté si haut dans les zones les plus septentrionales du globe.
Située à 4 600 km au nord-est de Moscou, la ville de Verkhoïansk, peuplée d’environ 1 000 habitants, est habituée à subir des températures extrêmes qui peuvent aller d’un bout à l’autre du thermomètre.
Au mois de janvier, il y a fait par exemple -57,2°C mais ce n’est rien en comparaison du record absolu enregistré en 1892, lorsque le mercure était descendu à… -67,8°C.
À cette période de l’année, le climat y est toutefois beaucoup plus clément et les températures s'avèrent relativement douces, se situant aux alentours de 20°C. Le nouveau record de chaleur est donc supérieur de 18°C aux normales saisonnières.
Comment expliquer cette chaleur exceptionnelle ?
Il faut savoir que cette zone reculée de la Sibérie subit actuellement un phénomène de hautes pressions isolées, lesquelles ne parviennent pas à descendre plus au sud, ce qui empêchent l’air frais de venir du nord pour radoucir le climat.
Une situation similaire à celles provoquées par les anticyclones à l’origine des canicules, comme l’a rappelé Gaétan Heymes, un expert de Météo France, interrogé par nos confrères du Parisien.
Ce dernier n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins ! Selon lui, « l’influence du réchauffement climatique est amplifiée en Arctique », ce qui peut se traduire par des hausses brutales de température, comme ce fut le cas samedi à Verkhoïansk.