À Beussent, dans le Pas-de-Calais, un trentenaire a été jugé pour le meurtre de sa compagne. L’individu a expliqué son geste après être tombé amoureux d’une femme sur les réseaux sociaux, qui n’était finalement pas ce qu’elle prétendait être.
Internet et ses dangers ! On le dira jamais assez, mais il ne faut jamais envoyer de l’argent à quelqu’un que vous rencontrez sur les réseaux sociaux, notamment si vous n’avez jamais vu cette personne en chair et en os !
En effet, parmi les nombreux profils qui pullulent sur les réseaux sociaux, il existe beaucoup de faux profils usurpant des identités dans l’optique d’escroquer des cœurs à prendre. Et même des coeurs déjà pris !
Malheureusement, parfois, ça va beaucoup plus loin que la simple escroquerie monétaire.
L’escroquerie est également sentimentale ! Et les conséquences peuvent être désastreuses à l’image de cette affaire qui a eu lieu dans le Pas-de-Calais. Un trentenaire a été déféré ce lundi 11 mars en vue de sa mise en examen, soupçonné d’avoir tué sa compagne à Beussent.
C’est le 28 janvier dernier que le corps de la jeune femme a été retrouvée à son domicile, présentant des “traces de blessures au niveau du torse”. L’enquête s’est rapidement orientée vers le compagnon, qui n’a pas mis longtemps à cracher le morceau.
Crédit photo : iStock
Escroqué par une femme fictive
Lors de sa garde à vue, l’individu a reconnu avoir prémédité le meurtre de sa compagne, dans l’optique de “concrétiser” une relation virtuelle nouée sur Facebook. C’est pourtant lui qui avait alerté les gendarmes, déclarant avoir retrouvé sa compagne décédée en rentrant de la boulangerie. Il avait, dans un premier temps, pris soin de faire disparaître une tirelire afin d’émettre l'hypothèse d’un vol qui aurait mal tourné.
Cependant, l’enquête n’a pas permis de confirmer sa version des faits, poussant l’individu à passer aux aveux. Il évoque alors la relation nouée sur internet avec une certaine Béatrice Leroux, qui se dit commerçante à Brest, sur Facebook.
En réalité, Béatrice Leroux n’existait pas et n’était qu’un personnage fictif créé par un escroc aux sentiments. On appelle cela aussi des brouteurs, nom utilisé pour désigner un homme qui se fait passer pour quelqu’un d’autre afin d’établir une relation sentimentale avec la victime et lui soutirer de l'argent.
Par ailleurs, le trentenaire aurait déjà versé 2 200 euros à cette femme qui n’existait pas réeelement. L’enquête a permis de localiser l’origine de l’amante virtuelle en Côte d’Ivoire. Malheureusement, l’escroquerie sentimentale a été beaucoup trop loin.