Interdits depuis 1997 en Europe, le poulet lavé au chlore et le bœuf aux hormones pourraient-ils se retrouver dans nos assiettes un jour ? C'est en tout cas le souhait des États-Unis qui veulent de nouveau importer ces produits, pourtant loin de faire l'unanimité.
Voilà une annonce qui ne devrait pas manquer de faire réagir sur le vieux continent, alors que les relations commerciales transatlantiques sont toujours au point mort, dans le secteur agroalimentaire !
Le Secrétaire d’État américain à l’agriculture, Sonny Perdue, a appelé ce lundi les Européens à réexaminer leur position quant à l’interdiction d’importer, dans l’Union, du poulet au chlore et du bœuf aux hormones.
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Une demande qui s’inscrit dans la lignée des déclarations récentes du président américain Donald Trump, lequel menace d’imposer des taxes punitives sur les véhicules européens, si Bruxelles ne fait pas un geste pour aplanir les discussions commerciales avec Washington, notamment sur la question agricole.
Depuis deux ans maintenant, le dossier épineux des importations agricoles américaines est un sujet de crispations au sein de l’Union européenne, où de nombreux pays membres sont farouchement opposés à l’arrivée sur le marché européen d’une nourriture modifiée selon les normes en vigueur aux États-Unis.
Principal argument des Américains, cette levée d’interdiction permettrait de relancer et d’améliorer les relations commerciales transatlantiques, a déclaré Sonny Perdue, à l’issue d’un entretien avec les commissaires européens au Commerce et à l’Agriculture.
L’Europe pourrait ainsi permettre aux États-Unis de rééquilibrer leur déficit commercial annuel sur les produits agricoles, qui s’élève, selon Perdue, à 10 milliards d’euros.
L’intéressé a par ailleurs affirmé que ce n’était pas du chlore qui était utilisé dans l’élevage des poulets conditionnés mais « du vinaigre », fustigeant au passage les tenants d’un discours hostile à la production avicole américaine.
Nul doute que le sujet sera au menu des prochaines discussions entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président Donald Trump, qui doivent très bientôt se rencontrer à la Maison blanche.