Le président américain Donald Trump a chargé son second, J.D. Vance, de “nettoyer” la Smithsonian Institution de toute “idéologie inappropriée”. Une directive qui concerne notamment le zoo de Washington D.C..
La guerre contre le wokisme continue de donner le ton de la politique du deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Le 28 mars dernier, le président américain a chargé son vice-président, J.D. Vance, de “nettoyer” le Smithsonian Institution de “toute idéologie inappropriée”.
Sans préciser ce qu’il entend par “idéologie inappropriée”, cette directive concerne les musées, les bibliothèques, les centres de recherches, mais aussi les zoos. Fondé en 1846, le Smithsonian Institution est un vaste complexe culturel et scientifique, célèbre pour avoir développé des vocations éditoriales, muséographiques, pédagogiques et éducatives. Elle comprend notamment 21 musées, 21 bibliothèques, 14 centres de recherche et d’éducation, ainsi qu’un zoo situé à Washington D.C., la capitale fédérale américaine.
Dans la prérogative initiée par Donald Trump, les instructions sont claires pour d’autres institutions comme le Musée national d’histoire américaine ou celui consacré à l’histoire afro-américaine, qui devront se débarrasser de toute “idéologie clivante” ou “centrée sur la race” afin de les remplacer par des contenus destinés à “inspirer la fierté dans le coeur de tous les Américains”.
Crédit photo : Smithsonian Institute
En revanche, en ce qui concerne le zoo, aucun détail n’a été donné sur la nature exacte des changements envisagés. Un journaliste du média The Atlantic a donc décidé d’effectuer une grande visite du zoo en question afin de comprendre ce qui pourrait poser problème à Donald Trump. Il a notamment repéré certains panneaux qui pourraient être dans le viseur de l'administration gouvernementale.
Des messages problématiques au sein du zoo ?
Par exemple, l’enclos des dindes arbore un message évoquant les pratiques de chasse respectueuse des populations autochtones, s’opposant alors à celles des colons européens qui ont failli conduire à l’extinction de l’espèce. L’administration Trump pourrait également être embarrassée par la présence de panneaux écrits en anglais et en espagnol.
Le journaliste a également repéré des affiches reprenant des propos de l’ancien directeur du zoo, Steve Monfort, qui affirme que la population humaine a “rendu la vie difficile à la faune sauvage” en passant de 1 milliard à 8 milliards d’individus en deux siècles. Des propos qui pourraient être considérés comme anti-natalistes.
Crédit photo : Smithsonian Institute
Le journaliste s’interroge sur la grande fresque consacrée au climat, faisant la promotion de l’énergie solaire et du ramassage des déchets, qui pourrait être mal perçue par l’administration Trump. Enfin, il a également retrouvé la trace de l’organisation d’une Journée internationale de l’égalité des familles, en 2024, au cours de laquelle un castor et un phoque ont partagé un gâteau aux couleurs arc-en-ciel. Ce qui pourrait être assimilé à de la propagande LGBT.
Mis à part cela, le zoo n’est pas vraiment réputé pour être un bastion militant de la cause wokiste, bien au contraire. Dans l'ensemble, les livres éducatifs et les messages véhiculés par le zoo restent plutôt neutres selon le journaliste. Une neutralité qui rend les directives encore plus floues pour les responsables du zoo, qui ne savent pas vraiment sur quel pied danser.