Dans une réserve naturelle du Kenya, trois girafes sont mortes électrocutées. Elles ont touché des lignes électriques, qui étaient trop basses pour les laisser passer.
Au Sud-Ouest du Kenya, la réserve naturelle de Soysambu Conservancy abrite 124 girafes. Malheureusement, trois d’entre elles sont décédées le 19 février dernier. Elles ont été électrocutées après avoir touché des lignes électriques, qui étaient trop basses par rapport à leur taille.
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Ce n’est pas la première fois que ce type d’événement se produit dans cette réserve. En 2018, une autre girafe avait été électrocutée par ces lignes à haute tension, et elle était la sixième à mourir à cause de ces infrastructures en l’espace de 10 ans.
Des girafes électrocutées par des lignes électriques
L’annonce de cette nouvelle a suscité l’indignation dans le pays. Les habitants et les associations de protection animale ont immédiatement demandé à ce que les lignes électriques soient surélevées ou supprimées. Deux jours après l’incident, les lignes ont finalement été ajustées. Cependant, cette mesure est insuffisante pour Jackson K. Kinyanjui, le fondateur de l’association « Climate Change Kenya ».
« Nous ne voulons pas que les lignes soient simplement élevées, mais qu’elles soient supprimées et placées sous terre ou déplacées ailleurs, en dehors de la réserve. Les réserves d’animaux protégés n’ont besoin d’aucun type de construction humaine », a-t-il déclaré.
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Les girafes ne sont pas les seules à être victimes de ces installations électriques puisque c’est également le cas des oiseaux. Comme aucune protection n’est disposée autour des poteaux électriques, des aigles et des flamants roses sont morts électrocutés. Pour les protéger, des boules de couleur devraient être disposées le long des infrastructures pour que les animaux les voient et ne s’approchent pas.
Les girafes de Rothschild, une espèce très rare
Les trois girafes décédées étaient des girafes de Rothschild, une sous-espèce très rare qui vit dans des zones protégées du Ouganda et du Kenya. Depuis 2010, elle fait partie des espèces protégées, ce qui a augmenté la population de girafes de Rothschild dans le monde.
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Cependant, à cause du braconnage et de la destruction de son habitat, cette girafe reste vulnérable.
« Depuis 2019, on a perdu 11 girafes de Rothschild, mais ces trois dernières victimes ont particulièrement attiré l’attention du public. C’est la panique : on veut préserver les girafes, mais nous sommes en train de les perdre. Les girafes font partie de l’écosystème. Si elles sont éradiquées, un déséquilibre se créera au niveau de la chaîne alimentaire. Nous avons besoin de leur présence afin que l’écosystème puisse garder cet équilibre et que la biodiversité continue de prospérer », a déclaré Jackson K. Kinyanjui.
Aujourd’hui, on compte 1600 girafes de Rothschild dans le monde, dont 600 vivent au Kenya.