Ce week-end, un homme a attaqué au couteau un centre commercial bondé à Sydney, mais il a été stoppé par un passant héroïque. Ce dernier, citoyen français, a reçu le plus beau des cadeaux de la part du gouvernement australien.
Depuis son acte de bravoure samedi lors de l’attaque au couteau à Sydney, celui que les Australiens surnomment « l’homme au poteau » est considéré comme un véritable héros. Et ce héros est français.
Damien Guerot et son ami et collègue Silas Despreaux (également ressortissant français) étaient présents au centre commercial Bondi Westfield lorsque l’assaillant a frappé. Sur les caméras de surveillance de l’établissement, on y voit Damien Guerot repousser Joel Cauchi avec un poteau en haut d’un escalator. L’homme qui souffrait de troubles mentaux semble alors hésiter à poursuivre son chemin face à la riposte du Français.
Depuis cet instant, la vidéo tourne en boucle dans les médias australiens. Après avoir levé le voile sur l’identité de leur héros, les Australiens ont créé une pétition réclamant l’octroi de la citoyenneté australienne au Français.
« Il peut rester aussi longtemps qu’il le souhaite »
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese a remercié Damien Guerot pour son « extraordinaire bravoure ». Ce mardi, il a par ailleurs annoncé que la nationalité australienne lui serait offerte en guise de remerciement : « Je dis à Damien Guerot, qui s’occupe de ses demandes de visa, qu’il est le bienvenu ici et qu’il peut rester aussi longtemps qu’il le souhaite. C’est quelqu’un que nous accueillerons volontiers comme citoyen australien, même si ce serait bien sûr une perte pour la France », reconnaît Anthony Albanese.
La pétition demandant la nationalité australienne pour Damien Guerot a recueilli 1600 signatures en deux jours. Malgré toutes ces louanges, pour notre Français, Amy Scott, la policière qui a tué l’assaillant a fait le plus dur : « C'est elle, la vraie héroïne, c'est elle qui a fait ce qu'il fallait ».
C’est également la jeune policière qui a fait part de la bravoure de plusieurs personnes à sa hiérarchie. « Elle m'a dit : [...] “ces passants qui étaient aussi là, ils ont fait un très bon travail” », raconte Yasmin Catley, la ministre de la Police de Nouvelle-Galles du Sud.