Les prétendus propos du Pape François exprimant l'idée que l'Enfer n'existe pas déchaînent les passions

Si l’on en croit les paroles de Turn Blue des Black Keys, il se pourrait bien que l’Enfer se trouve sous nos pieds. L’Enfer perçu comme lieu d’expiation des péchés, de châtiments éternels destinés à ceux qui ont mené des existences des moins vertueuses. Une croyance également partagée par bon nombre de chrétiens, les guidant pour certains dans leurs choix moraux. Le concept d’Enfer comme lieu de punition des âmes pécheresses aurait toutefois été balayé par le Pape François, provoquant évidemment un tollé, tandis que le Vatican nie fermement la tenue de ces propos.

Le Pape François au Vatican, le 22 octobre 2018. Crédit photo : Giulio Napolitano / Shutterstock

« L'Enfer n'existe pas, ce qui existe c'est la disparition des âmes pécheresses ».

Tels sont les mots qu’aurait prononcés le Pape François à Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, lors d’un entretien. Des mots qui déchaînent les foules, et qui exaspèrent de nombreux croyants, qui ont pour quelques-uns articulé toute leur vie autour des concepts de Paradis et d’Enfer. Si ce dernier n’existe pas en tant que lieu de punition pour les âmes fautives, alors ces dernières sont en réalité vouées au néant, vouées à disparaître à jamais si elles ne se repentent pas, à en croire l’idée soi-disant exprimée par le Pape François.

Nous prenons bien sûr ces termes avec des pincettes, non pas concernant leur fond même - chacun étant libre de croire ce qu’il veut, nous ne saurions vous signifier que telle ou telle croyance religieuse est la vraie -, mais en raison de leur source. Le Vatican a en effet démenti hier, jeudi 29 mars 2018, la tenue de ces propos par le Pape argentin, en soulignant que l’entretien n’est pas une retranscription exacte des mots du chef de l’Église, mais une « reconstruction », une reconstitution, et non une retranscription littérale, au mot près :
« aucune phrase mise entre guillemets ne doit être considérée comme une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père ».

La liberté de ton et d’idée du Pape François suscite depuis toujours les émois d’une partie des Catholiques, pas toujours en accord avec son ouverture et sa tolérance, notamment à propos des homosexuels et de l’avortement.

A-t-il réellement dit que l’Enfer n’existait pas ? D’un côté, nous avons la parole d’Eugenio Scalfari, athée convaincu, dont nous ne doutons pas de la bonne foi, de l’autre celle du Vatican. À l’heure actuelle, seul le Pape François est en mesure d’infirmer ou de confirmer la véracité des propos rapportés, qu’il n’a pas encore tenus à commenter.

Source : France Info
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