Coronavirus : Olivier Véran déclare que « l'épidémie est à nos portes », tout en précisant qu'il n'y a « plus de malades hospitalisés » en France

Invité ce mardi matin chez nos confrères de RTL, le nouveau ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que l’épidémie de coronavirus (rebaptisé Covid-19 par l'OMS) était « à nos portes ».

Une annonce qui ne devrait pas calmer les angoisses de millions de Français bien que le successeur d’Agnès Buzyn - appelée à la rescousse par LREM, en remplacement de Benjamin Griveaux pour la course à la mairie de Paris - a tenu à rassurer tout son monde, en rappelant qu’il n’y avait « plus aujourd’hui de malade en circulation », ni « de malades hospitalisés », confirmant que le dernier patient connu était « sorti guéri de l’hôpital de Lyon ».

« Nous avons beaucoup d’alertes et c’est tout à fait normal puisque l’épidémie est à nos portes (…) Nous nous préparons, nous préparons l’ensemble des dispositifs de veille sanitaire et d’intervention, en ville comme à l’hôpital, dans l’hypothèse où l’épidémie viendrait (…) Nous sommes dans l’anticipation, l’adaptation et dans la concertation des professionnels » a ainsi expliqué ce neurologue de formation.

« Fermer les frontières avec l’Italie n’aurait pas de sens »

« L’épidémie, c’est quand vous dites : « le virus circule, on n’arrivera pas à l’enrayer ». C’est quand vous dites : « on n’identifie pas tous les malades » (…) Là nous sommes au stade avant l’épidémie », a-t-il toutefois précisé.

Interrogé sur la situation en Italie - qui vient de connaître une brusque augmentation des contaminations à laquelle s’ajoutent cinq décès liées au coronavirus -, Olivier Véran a expliqué qu’il y avait « deux localisations géographiques au sein desquelles on trouve la quasi-totalité des malades (Lombardie et Vénétie ndlr) ».

« Il n’y a pas de traces de virus circulant en dehors de cette zone. Par exemple Rome n’est pas une zone considérée en situation d’alerte », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il se rendait d’ailleurs dans la capitale italienne ce mardi, afin de discuter de la situation avec ses homologues européens.

Quant à l’éventualité de fermer les frontières avec l’Italie, l’intéressé a balayé cette idée d’un revers de main, arguant que cela « n’aurait pas de sens ». « À ce stade, il n’y a pas lieu d’envisager la fermeture », a-t-il ainsi martelé.

Enfin, concernant le match de football de Ligue des champions qui opposera ce soir l’OL et le club italien de la Juventus Turin, à Lyon, le ministre a confirmé qu’il n’y avait aucune mesure d’urgence prévues, en dépit de la venue de plus de 3 000 supporteurs transalpins.

Pour rappel, l’épidémie de coronavirus qui sévit depuis maintenant 3 mois touche désormais une trentaine de pays, dont le Japon, la Corée du Sud, l’Autriche, la Croatie, l’Italie, le Koweït, l’Afghanistan, ou encore l’Iran, où le vice-ministre de la Santé a par ailleurs été contaminé.

À l’heure actuelle, 30 personnes en sont mortes en dehors de la Chine.

Source : RTL
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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.