Le Nutella, nous sommes nombreux à en raffoler. Il en va de même pour les Oreos. Et pour un grand nombre d’autres produits, contenant de l’huile de palme. Mais le processus de production intensif de l’huile de palme constitue une véritable catastrophe environnementale, source d'une déforestation massive. La dernière vidéo du Grand JD, produite par la Radio Télévision Suisse (RTS), publiée le 25 mars 2018, est une illustration édifiante déjà visionnée plus d’un million de fois des conséquences de la production d’huile de palme, sans être racoleuse .
20% du Nutella est composé d’huile de palme, que l’on ne trouve pas uniquement dans les produits alimentaires, puisque le gel douche ou encore le dentifrice en contiennent, comme le souligne à juste titre le reportage. Celui-ci montre frontalement les méfaits de la production de l’huile de palme, dommageable pour l’écosystème puisqu’elle défigure les forêts, chassant la faune et piétinant la flore, notamment en Indonésie et à Bornéo, qui fournissent 90% de l’huile de palme distribuée dans le monde.
L’exploitation de l’huile de palme est un business juteux qui rapporte des milliards de dollars. Il va de soi que hormis avec un boycott international massif, sans précédent, de tous les produits contenant de l’huile de palme, l’exploitation intensive des palmiers est strictement impossible à arrêter désormais.
La vidéo est l’occasion pour le Grand JD d’une immersion en terre inconnue parsemée de sangsues, d’araignées, de scorpions avec la tribu des Penan, dont l’un des membres fait office de guide et nous fait découvrir la richesse des plantes et des forêts, pleines de médicaments naturels, en train de disparaître pour nous fournir en huile de palme. Ceci est l’occasion pour lui de prendre conscience de la tragédie pour les habitants de la région qu’est la déforestation, celle-ci ayant des conséquences directes sur leur mode de vie, leur économie, leur mode de soins.
Bernard Genier, un reporter venu il y a dix-sept ans dans la région procède à des comparaisons entre ce qu’il a vu près de deux décennies plus tôt et le paysage actuel pour un constat glaçant. Il en va de même avec la mentalité de la tribu Penan, amenée à être sacrifiée pour le plaisir de nos papilles sans que la plupart des consommateurs en soient vraiment conscients. Bernard Genier avait à cette époque produit un reportage sur les Penan de la forêt de Bornéo, disponible ci-dessous.
À l’heure qu’il est, Bornéo ne compte plus que 5% de forêts vierges. Espérons que cette vidéo, qui ne se veut pas outrancièrement moralisatrice, puisse tous nous responsabiliser davantage.