La Ville rose a décidé de mettre en place une campagne de dératisation 100% naturelle. Pour ce faire, la commune a embauché un éleveur de… furets.
C’est bien connu : les rats pullulent dans les grandes villes de l’Hexagone. Et ce n’est pas la ville de Toulouse qui oserait dire le contraire. Pour pallier ce problème, la commune du sud-ouest de la France a décidé de mettre en place une campagne de dératisation 100% naturelle et écologique.
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Pour ce faire, la mairie a bénéficié des services d’Alexandre Reynal, un éleveur de furets originaire du Gers (Occitanie). Vous l’ignorez peut-être, mais le mustélidé est le prédateur naturel du rat : « Le furet est connu pour faire peur aux rats », explique le jeune homme à nos confrères de France Bleu.
Les furets délogent une cinquantaine de rats
Mercredi 1er décembre, deux furets lâchés dans les galeries souterraines - situées dans le quartier toulousain d'Empalot - ont réussi à débusquer une cinquantaine de rats en l’espace d’une heure. Les rongeurs ont ensuite été capturés par des employés municipaux dans des filets avant d’être enfermés dans une boîte. Par la suite, les nuisibles seront euthanasiés par inhalation de gaz carbonique.
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Ce n’est pas la première fois que la municipalité utilise cette méthode. En octobre dernier, une opération similaire a porté ses fruits sur le canal de Brienne. Aujourd’hui, l’utilisation des furets a une nouvelle fois prouvé son efficacité :
« Habituellement, une dératisation par traitement nous prend avec la législation en cours de cinq à 35 jours. Là, en 45 minutes, 30 rats sont déjà capturés. C’est hyper efficace. Écologiquement, on ne pollue pas l’espace », confie un technicien au service animal dans la ville.
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Sans surprise, cette pratique sera renouvelée dans d’autres quartiers en proie à la prolifération des rats. Grâce à son taux de réussite élevé, Alexandre Raynal a été sollicité par la Ville de Paris. Il faut dire que ce dernier connaît ses petits compagnons sur le bout des doigts : « Le furet est un carnivore pur,c’est un long apprentissage pour qu’il ne mange pas le rat. Je les nourris et je les habitue à ma voix pour qu’ils sortent les rats des galeries et les remontent à la surface ».
A @Toulouse nous souhaitons revenir aux méthodes traditionnelles pour diminuer les raticides #écologie. C’est au bord du canal qu’a eu lieu cette expérimentation de dératisation. Un succès ! @30millionsdamis @FBB_Officiel pic.twitter.com/aK1eSWkAjI
— Françoise Ampoulange (@ampoulange) September 29, 2021
La méthode du furet fait partie d’un grand plan pour chasser les nuisibles avec des méthodes naturelles. Toutefois, la ville de Toulouse continuera à utiliser des raticides et des pièges dans les endroits clos.