La nature réapparaît dans les calanques marseillaises désertées par les humains en pleine pandémie du Covid-19. Les cormorans, les fous de Bassan, les grands dauphins retrouvent une vie calme et les oiseaux chantent.
Le parc national des Calanques de Marseille, fermé au public en raison des mesures de confinement, reprend des couleurs. La nature et les espèces animales retrouvent leurs espaces naturels. Des plantes tels que les orchidées sauvages, espèce protégée, qui poussent naturellement en début avril et début mai mais parfois cueillies par des promeneurs du parc, pourraient mieux s'y développer cette année avec le confinement encore en vigueur.
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Avec la baisse brutale de la présence humaine, les animaux sauvages urbains « ont quartier libre pour circuler dans les villes », commente Romain Julliard, directeur de recherche au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Il cite l'exemple des renards : « ils changent très vite leurs comportements, quand un espace est tranquille, ils y vont ». Selon les sources de RTL, les animaux et les oiseaux comme les moineaux, les pigeons et les corneilles et vivant dans les parcs urbains peuvent quitter leur territoire habituel et « libérer de la place pour d'autres animaux ».
Encore de belles rencontres #nature et #biodiversité lors de la dernière patrouille des gardes du @ParcCalanques
— Parc des Calanques (@ParcCalanques) March 31, 2020
Dans l'ordre : Bihoreau gris, Cormorans huppés juvéniles, Aigrette garzette, Faucon pèlerin.
Jean-Patrick Durand#RESTEZCHEZVOUS pic.twitter.com/gO9aEikHxE
Répondant à la question du nombre en hausse des oiseaux, d'habitude discrets en ville, Jérôme Sueur, spécialiste de l'acoustique au MNHN, explique qu'on les entend tout simplement mieux. Certains d'entre eux « s'arrêtent de chanter quand il y a du bruit. À présent, ils arrêtent de s'arrêter » affirme-t-il.
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Le bruit perturbe aussi leurs comportements et génère du stress, poursuit-il. Il faut espérer que la disparition de la cacophonie humaine soit « bénéfique » pour les animaux, en pleine période de reproduction au printemps. « Les animaux sont dépollués du bruit humain », résume le chercheur.
Ce phénomène de retour à la belle vie pour les animaux de toute espèce est observé un peu partout dans le monde en ces périodes de confinement où la mainmise de l’homme sur la nature a fortement diminué. L’atmosphère est devenue aussi moins polluée, la planète respire et les animaux hument un air de liberté.