Les actualités du moment sur l’écologie et la préservation des forêts ne sont pas au beau fixe. L’Amazonie, le « poumon de la planète » part à petit feu, et malgré une médiatisation un peu tardive et des soutiens du monde entier, les dirigeants brésiliens - en particulier le Président Jair Bolsonaro - n’ont pas l’air de prêter fortement attention aux risques que cela implique.
La forêt gabonaise. Crédit : Bodgan Skaskiv, Shutterstock
Afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’en Amazonie et de limiter au maximum les risques liés à la déforestation, le Gabon a pris de grandes mesures. Premier pays d’Afrique à interdire la déforestation, le Gabon sera financé par des fonds internationaux pour « continuer à lutter contre le changement climatique en préservant ses ressources naturelles », rapporte la Cafi -l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale- organisme lancé par l’ONU.
Financé à près de 136 millions d’euros par la Norvège, le Gabon devient le premier pays africain dont les efforts vont être « valorisés dans un contrat de dix ans pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre due à la déforestation et à la dégradation […] », annonce dans son communiqué la Cafi.
Recouvert à près de 90% de son territoire par la forêt tropicale d’Afrique centrale au milieu de laquelle se trouve le Gabon, ce dernier compte bien voir ses émissions de gaz à effet de serre diminuer d’au moins « 50% d’ici 2025 », dans les mesures rapportées par l’organisme.
Qualifié d’« historique », cet accord vise à renforcer la préservation et la conservation de ce qui est considéré comme « le deuxième poumon de la terre » et qui abrite près de 60% d’éléphants de forêt. Une énorme avancée en la matière qui pourrait donner des idées à d’autres pays d’Afrique. Quelque temps plus tôt, le défrichage d’arbres dits précieux du Gabon, appelés le kevazingo attirait toutes les convoitises de sociétés étrangères et notamment chinoises, prêtes à abattre en masse des tonnes d’hectares de forêt.
Depuis, le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba a renforcé encore plus les mesures de précaution pour prévenir de la déforestation, en nommant à la tête du ministère des Forêts, Lee White, un scientifique Britannique réputé pour être très stricte en matière d’environnement.