Une vidéo, filmée par un drone, a capturé des images fin juin d’une tribu isolée de la forêt amazonienne.
Ce sont des images extrêmement rares qui montrent la tribu des Mashco-Piro, un peuple amazonien semi-nomade qui vit dans la région de Madre de Dios, dans le sud-est du Pérou.
Sur les images, on peut voir une partie de la tribu, composée d’enfants, debout, le long du fleuve Amazone. Au loin, ils sont rejoints par les adultes tirant du sable des lances. Tous regardent vers le ciel, en direction de cet objet étrange qu’ils ne connaissent pas et qui trouble leur intimité.
L’association Charity Survival International, qui œuvre pour les peuples autochtones partout à travers le monde, rappelle que beaucoup de membres de la tribu se sont déplacés et installés dans d’autres zones tribales voisines de la région. La cause : les entreprises de déforestation qui les menacent eux et leur environnement.
Protéger les population autochtones des risques de déforestation et de maladies
Crédit photo : Reuters
La présidente de l’association, Caroline Pearce, a profité de la divulgation de ces images pour rappeler les dangers qu’encourent les tribu amazoniennes :
« Ces images incroyables montrent qu'un grand nombre de Mashco-Piro isolés vivent seuls à quelques kilomètres de l'endroit où les entreprises de déforestation sont sur le point de commencer leurs opérations ».
Les Mashco-Piro vivent reclus, coupés du monde, mais sont les premiers impactés par la déforestation qui sévit à quelques kilomètres seulement de là où les images ont été prises. Leurs contacts avec le monde extérieur sont plus que minimes tout comme avec la tribu des Yine.
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De ce fait, des experts alertent sur leur grande vulnérabilité. Le système immunitaire des Mashco-Piro ne peut ainsi pas faire face aux maladies étrangères ‘importées’ par des visiteurs inopportuns.
« Les travailleurs forestiers pourraient apporter de nouvelles maladies qui élimineraient les Mashco-Piro, et il y a aussi un risque de violence de part et d'autre, il est donc très important que les droits territoriaux des Mashco-Piro soient reconnus et protégés par la loi », réclame Alfredo Vargas Pio, le président d’une organisation indigène locale.
WWF rappelle que parmi les 1180 kilomètres carrés d’arbres abattus au Pérou chaque année, 80% le sont de façon illégale.
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