Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a voté, ce jeudi 27 décembre, une loi interdisant l’importation d’objets en plastique à usage unique, à partir de mai 2019, afin de préserver son écosystème.
Ainsi, de manière progressive, les sacs et sachets en plastique, les pailles, les gobelets ou encore les barquettes alimentaires seront bannis du Caillou à partir du 1er mai 2019.
Une décision saluée par une majorité de Calédoniens comme Nina Julié, membre de Calédonie Ensemble, au micro de la 1ère : « Notre production plastique est trop importante. Pour les sacs par exemple, ce sont 215 poches qui sont utilisées par habitant et par an en Nouvelle-Calédonie. C’est beaucoup trop, quand on sait qu’une bonne partie se retrouve dans la nature, alors que notre environnement exceptionnel est notre richesse ».
En effet, la Nouvelle-Calédonie est réputée pour avoir une faune et une flore très riche. La WWF estime que l’île compte un tiers des récifs coraliens vierges ainsi que de nombreuses espèces endémiques.
Sur un plan économique, cela contraindra les industriels et les particuliers à remplacer le plastique par des produits moins polluants, fabriqués intégralement ou en partie avec de la matière d’origine biologique.
Au regard du délai assez court pour se mettre dans les normes, certains trouvent la mesure un peu trop radicale : « Il faudra bien une période de transition pour pouvoir produire de quoi remplacer les cabas. Et si jamais la production locale n’est pas à la hauteur quantitativement et en terme de prix, on sera bloqué » avance notamment Philippe Blaise, président du Mouvement Républicain Calédonien.
Pour combler ses inquiétudes, Nina Julié préfère mettre l’accent sur l’occasion qu’offre cette loi pour développer de nouvelles filières professionnelles : « Ce sont de nouveaux emplois qui s’offrent à notre économie. Il va falloir bien sûr que les institutions les accompagnent dans cette démarche ».
Dans cet esprit, une campagne de sensibilisation avait été lancée au mois de novembre par la Chambre d’Agriculture, afin justement d’accompagner les producteurs locaux à réussir cette transition écologique.