Suite à un appel à idées lancé par la RATP en novembre 2016, l’ambition de créer des espaces verts dans le métro parisien est la proposition qui a reçu le plus grand nombre de votes.
Dès lors, ce plébiscite pousse aujourd’hui la RATP à étudier sérieusement la question, en s’inspirant notamment de la végétalisation du métro new-yorkais en place depuis 2015.
La proposition est venue d’une certaine Susana F. : « Il paraît que la qualité de l’air qui circule dans le métro parisien est plus qu’irrespirable : pourquoi ne pas investir dans les plantes dépolluantes ? En plus d’être utiles, elles mettront un peu de couleurs dans les stations ». Sur un total de 47 795 votes, 6 133 ont opté pour cette solution environnementale, et ce parmi 2 211 idées récoltées.
Dans les faits, la RATP a retenu 15 idées selon des critères de faisabilité (technique, financière, juridique) et d’originalité. Au final, les Français ont voté pour n’en garder que cinq, que la RATP s’est engagée à réaliser.
Selon Franck Avice, directeur du département services et espaces multimodaux de la RATP, il s’agira d’un véritable challenge technique : « Deux pistes de réflexion sont privilégiées. La première serait d’intégrer des murs végétaux, avec l’inconvénient que cela a un coût significatif. La seconde pourrait s’appliquer, dans un premier temps, aux stations en plein air. On peut imaginer une démarche collaborative avec des associations ou des écoles d’horticulture » explique-t-il auprès du Monde.
Un échantillon d’espace vert est déjà présent dans le métro parisien, plus précisément dans la station de la Gare de Lyon, au niveau de la ligne 14. Cette serre intérieure est installée depuis 1998, comprenant un jardin tropical, mais son entretien n’est pas des plus aisés : « Les plantes souffrent » concède Franck Avice, même si la RATP précise que, depuis 2016, « la serre bénéficie de la mise en place de pluies denses ou légères et d’un éclairage adapté aux plantes ».
En outre, la proposition d’un recours aux plantes dépolluantes n’est pas forcément la solution idoine sur un plan scientifique comme l’avance l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). La végétalisation ne serait donc pas l’astuce ultime pour améliorer la qualité de l’air, même si « en laboratoire, en enceintes contrôlées, des plantes peuvent présenter une capacité à absorber certains polluants gazeux » précise l’Ademe.
En plus de la proposition de végétaliser le métro parisien, les quatre autres idées concernent l’installation de purificateurs d’air dans les stations, l’amélioration des accès aux gares grâce à des ascenseurs ou des rampes à bagages, la mise en place d’une application RATP hors connexion et des indications de sorties sur les sites et applis. Beaucoup de travail en perspective pour la RATP !
Cela nous rappelle l’initiative d’un artiste paysagiste espagnol qui avait végétalisé les toits des bus de transports urbains à Madrid.
Une belle idée de végétaliser le métro parisien, n’est-ce pas ?