Ce lundi soir, lors du conseil municipal, le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, a décidé d’interdire l’utilisation des pesticides sur le territoire de la commune.
L’édile a présenté un arrêté lors de ce même conseil afin d’officialiser sa mesure. Une décision qui fait suite à une quarantaine de plaintes déposées auprès du tribunal de grande instance de La Rochelle, qui s’inscrivaient dans le cadre d’une opération d’analyse des taux de glyphosate dans les urines, lancée par Opération Glyphosate dans plusieurs villes de France.
Les plaintes ont été déposées pour « mise en danger d’autrui », « tromperie aggravée » et « atteinte à l’environnement » et ciblent les instances européennes et les fabricants de pesticides.
La Rochelle interdit l’utilisation des pesticides. Crédit photo : Shutterstock / Bannafarsai_Stock
Ainsi, le maire de La Rochelle a décidé d’emboîter le pas d’autres communes françaises, comme Poitiers, en prenant un arrêté interdisant les pesticides. Une décision qui risque de faire des remous à l’instar de la commune de Langouët, en Bretagne, qui avait opté pour la même mesure l'été dernier.
Hélas, la préfecture d’Ille-et-Vilaine avait obtenu la suspension en référé de l’arrêté du maire de Langouët, expliquant qu’un maire n’était pas compétent pour prendre une telle décision sur l’utilisation de produits phytosanitaires.
Dans l’optique d’éviter de nouveaux conflits institutionnels sur ces arrêtés anti-pesticides, une poignée de parlementaires ont signé un amendement proposant d’expérimenter dans 200 territoires une « sortie des phytosanitaires » par de bonnes pratiques et avec une aide financière de l’Etat.
Cet amendement sera déposé pour la deuxième partie du projet de loi de finances 2020 (dépenses) qui sera examiné en commission.