La Syrie fait face à une « guerre d'extermination » : Au moins 100 morts et 450 blessés parmi les civils après des bombardements

L'Organisation des Nations Unies a demandé l'arrêt des bombardements qui étaient, lundi 19 février à l'initiative de l'armée syrienne de Bachar al-Assad à Hammouriyé, fief rebelle. Selon le bilan de l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH), en une journée, 100 civils dont 20 enfants ont été tués.

100 civils tués en une journée. Selon l'OSDH, c'est le bilan le plus important observé dans la région de la Ghouta orientale depuis 2015. 100 civils dont 20 enfants. Un bilan lourd qui témoigne de la détresse de ce pays en guerre depuis bientôt sept ans. Ces civils tués font partie des quelque 400 000 personnes qui vivent dans des conditions humanitaires plus que déplorables au sein de la dernière enclave rebelle proche de Damas.

Un carnage qui fait 100 morts et 450 blessés

Alors que selon l'OSDH rapportait un bilan de 100 morts, il a également rapporté un bilan de 450 blessés. En ce sens, l'ONU, dans la nuit du lundi au mardi, a ordonné l'arrêt des bombardements qui « doivent cesser maintenant » car pour le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtiz, « il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée. La récente escalade de la violence aggrave une situation humanitaire déjà précaire pour les 393 000 habitants de la Ghouta orientale, dont beaucoup sont des personnes déplacées ».

Panique dans les hôpitaux

Les civils qui n'ont pas péri sous les bombardements tentent, tant bien que mal, de s'extirper des frappes. « Nous n'avons plus que la miséricorde de Dieu et nos sous-sols où nous nous cachons, nous n'avons aucune alternative. » Selon un correspondant de l'Agence france presse, alors que les survivants cherchent, paniqués, à retrouver leurs proches et leurs enfants, d'autres s'effondrent en découvrant la dépouille de leur nouveau-né, « posée sur une couverture, à côté d'une flaque de sang. » D'autres pleurent le corps de leurs enfants dans une morgue improvisée à Douma.

Face à ce carnage, l'opposition syrienne, indignée, a dénoncé une « guerre d'extermination » et « le silence international » quant aux « crimes » dont le président Bach al-Assad est l'initiateur. Et alors que la guerre persiste depuis bientôt sept ans en Syrie, les habitants sont devenus habitués aux bombardements. En effet, dimanche, six roquettes dirigées vers Damas ont fait un mort selon les médias locaux. Un peu avant, le 5 février, 20 civils mourraient sous les bombardements rebelles sur Damas.

Source : AFP
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