Le président du Costa Rica, Carlos Alvarado, a lancé le 24 février dernier, un plan national de décarbonation pour devenir l'un des premiers état au monde à atteindre zéro émission d'ici 2050.
Le gouvernement costaricain a présenté un plan ambitieux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, qui réduirait à zéro les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines, et qui ne sont pas captées par les forêts, les sols et les océans.
Le Costa Rica présente son plan climat pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Crédits photo : Shutterstock / The Perfect
Ce plan national développe dix piliers, comme le transport, l’agriculture, l’énergie, l’immobilier et la gestion des déchets pour « devenir un des leaders mondiaux du zéro carbone dans l’économie », évoque le journal hondurien La Prensa.
C’est le premier pays à présenter un plan concret à court, moyen et long terme pour parvenir à son objectif. Les trois étapes qui constituent ce plan national : « le commencement » pour 2018 à 2022, « le virage » pour 2023-2030 et « le déploiement massif » de 2031 à 2050.
Il prévoit que 100 % des bus et des taxis seront à zéro émission d’ici le milieu du siècle, avec un quota de 70 % visé pour 2035. En 2050, 60 % de la flotte de véhicules légers (particuliers comme administratifs) devront fonctionner sans émission, avec 100 % des ventes respectant ce critère « au maximum » au milieu du siècle. D’ici onze ans, tout le réseau électrique devrait fonctionner avec les énergies renouvelables, et tous les nouveaux bâtiments construits devront respecter des normes basses émissions.
Néanmoins, ce plan ne mentionne pas des mesures précises prévues pour rendre le secteur agricole plus durable. Pourtant, d'après un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de 2017, le Costa Rica est un des pays au monde qui connaît une des plus fortes concentrations de pesticides.
Le Costa Rica, qui compte 5 millions d’habitants, est connu pour être le pionnier de la protection de l’environnement et d’avoir fait sa nature préservée et sa biodiversité une vitrine nationale. Avec ce nouveau plan d’action, il se place aussi en tant que leader planétaire dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Ce plan climat va aussi servir de support pour la révision de la contribution nationale du pays, dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat et annoncée pour 2020.
