Une vidéo de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) démontre la cruauté des élevages pour les animaux élevés dans des conditions déplorables. Aujourd’hui, elle lance une pétition pour réclamer la fin de l’élevage pour la chasse.
19 millions de faisans et de perdrix sont élevés chaque année en France dans le but d’être lâchés pour la chasse selon ASPAS. Les images captées en caméra cachée par l’association anti-chasse ASPAS, montrent à travers 9 visites d’élevages d’oiseaux, des conditions de vie déplorables. Ces derniers sont destinés à finir leur vie, tués par un chasseur.
La plupart des oiseaux qui échappent aux tirs meurent dans la nature au bout de quelques jours
Ces oiseaux habitués à l’espace et au petit comité, se retrouvent confinés dans des espaces de 2,5m². « Ce qui est probablement le plus surprenant, c’est le nombre d’animaux accumulés […]. Ce confinement se révèle extrêmement dangereux pour ces animaux ». Afin de limiter certaines agressions, des éleveurs percent le bec de ces oiseaux pour y implanter des anneaux et même des couvres-becs, ce qui provoque des multiples sources de stress et d’inconfort pour les oiseaux. C’est également le cas des millions de poussins qui vivent dans le noir complet les premières semaines pour éviter qu’ils s’entretuent.
Après 1 à 3 semaines en bâtiment, les oiseaux sont installés dans des volières en extérieur. Un tel changement brusque qui provoque de nombreux incidents
De la cage au carnage : l'enquête d'@ASPASnature
— ASPAS (@ASPASnature) 28 novembre 2018
Des millions d’oiseaux sont élevés en cage et volière surpeuplée, puis lâchés pour le loisir de la chasse.
Signez et RT l'appel pour interdire ces élevages https://t.co/OHAz1uFm1m #StopElevageGibier#StopChasse pic.twitter.com/5EYTrm0bDs
La plupart des faisans et perdrix qui échappent aux tirs meurent dans la nature au bout de quelques jours. L’inadaptation à la vie sauvage leur est fatale, ils ne savent pas se nourrir seuls, ne savent pas se protéger des conditions climatiques et n’ont pas appris à fuir les prédateurs naturels.
D’après l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), un animal chassé sur quatre provient d’un élevage.
Des accusations contestées par les chasseurs
« Les conditions sont forcément bonnes puisque contrairement aux élevages alimentaires, l’objectif est de pouvoir ensuite relâcher des bêtes capables de courir, voler, se déplacer librement », déclare Thierry Coste, porte-parole de la Fédération nationale de la chasse. « Notre rêve est en fait de cesser ces lâchers. L’objectif est de compenser les pertes de biodiversité dues à l’agriculture intensive qui morcelle les territoires des espèces sauvages et tue les insectes, principale nourriture des oiseaux ».
Pour la directrice de l’ASPAS, Madline Reynaud, la volonté de créer des populations sauvages n’est qu’un prétexte : « Ces animaux sont dans l’immense majorité des cas lâchés à l’ouverture de la saison et quasi jamais quelques mois avant ce qui permettrait de laisser le temps aux animaux de se reproduire. Les éleveurs interrogés disent qu’ils sont tirés quasi dans la caisse ».
Pour signer la pétition, rendez-vous sur le site de l'association ASPAS.