Le virus du Covid-19 « pourrait être endémique dans nos communautés » a indiqué l’organisation mondiale de la santé (OMS) ce mercredi par le biais de son directeur des questions d'urgence sanitaire, Michael Ryan.
Le coronavirus ne finit pas de faire parler de lui. Ce mercredi, l’Organisation mondiale de la santé a lancé un message alarmiste sur la durée de vie du virus et sa cohabitation avec les hommes. Apprendre à vivre avec le virus, c’est ce qu’il faut comprendre par la déclaration du directeur des questions d'urgence sanitaire de l’OMS, Michael Ryan, qui déclare que « ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître ».
Alors que le virus continue de faire des ravages et se rapproche des 300 000 morts, Michel Ryan a souligné lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève que « nous avons un nouveau virus qui pénètre la population humaine pour la première fois et il est en conséquence très difficile de dire quand nous pourrons le vaincre ».
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Cette annonce de l’OMS surgit au moment où plusieurs pays lèvent les mesures de restrictions imposées à leur population pour un retour vers « la vie normale ». À l’image de la Chine, berceau du virus, beaucoup de pays comme la France sont dans une phase de déconfinement de leur population après presque deux mois d’arrêt quasi-total des activités.
S’il va falloir vivre avec le virus, ces pays le font déjà. Et ce serait pour toujours si l’on croit les déclarations de l’organisme onusienne en charge de la santé mondiale. En effet, ce virus montre toujours de nouvelles donnes.
Selon une étude expérimentale menée par des chercheurs et publiée ce mercredi 13 mai dans la revue PNAS, le virus se transmettrait également par le biais de la parole. La toux et l’éternuement ne seraient pas les seuls vecteurs de transmission du virus. Les microgouttelettes invisibles de salive dégagées en parlant peuvent contenir des particules virales.
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Dans l’expérience menée par les chercheurs de l’Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales, les gouttelettes de la personne test sont restées dans l’air en moyenne 12 minutes.
Il ressort de leur étude que plus de 1 000 gouttelettes contaminées peuvent rester en suspension dans l’air pour une durée de 8 minutes ou plus, dans un espace fermé. Dans une autre étude menée par la même équipe, il est étudié que moins parler fort engendrerait moins de gouttelettes et donc moins de risque de transmission par la parole.