Les agriculteurs bio se mettent à nu car le gouvernement les « met à poil »

Pour protester contre la diminution des aides allouées à l'agriculture biologique, des agriculteurs bio ont manifesté mercredi 2 juin à Paris. Un rassemblement pour le moins original puisque les participants étaient... nus !

Le gouvernement les « met à poil » alors ils se mettent à nu !

Le slogan a de quoi faire sourire mais les revendications, elles, n’en demeurent pas moins sérieuses.

Se sentant délaissés par Bruxelles et les pouvoirs publics, des centaines d’agriculteurs bio ont manifesté dans le plus simple appareil ce mercredi, afin de faire entendre leurs revendications.

Quand les agriculteurs bio se mettent à nu pour protester contre le gouvernement qui les « met à poil »

À Paris, les manifestants se sont ainsi rassemblés sur l’esplanade des Invalides, pour un sittin qui n’est évidemment pas passé inaperçu.

Dans la capitale comme en province, tous réclament davantage de considération de la part de la Politique Agricole Commune (PAC).

Répondant à l’appel du mouvement « la bio à poil », lancé par la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), ces exploitants dénoncent en effet les récents arbitrages de la nouvelle PAC, qui entrera en vigueur dès 2023.

La raison de leur colère ? Une baisse de 66 % des subventions accordées à la filière, soit une perte de 132 euros par hectare et par an.

Bien que le ministère de l’Agriculture assure que « le soutien à la bio augmente », la pilule est dure à avaler pour les agriculteurs, qui n’auront d’autres choix que d’augmenter leurs prix si les aides disparaissent.

Une perspective qui n’enchante guère les professionnels de la filière et qui, de facto, risqueraient de faire fuir les consommateurs.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.