#InfirmièresOubliées, ce mardi, elles se mobilisent après avoir été oubliées du plan santé

Les infirmières « oubliées » vont participer mardi à une vingtaine de rassemblements dans toute la France pour dénoncer le manque de considération de leur métier.

Après un week-end où les gilets jaunes ont manifesté dans toute la France, les blouses blanches sont attendues dans la rue ce mardi 20 novembre. Les syndicats infirmiers appellent aujourd’hui à une « marée blanche », afin de dénoncer le plan santé 2022, dévoilé le 18 septembre 2018 par Emmanuel Macron.

« Le sentiment d’être des professionnels oubliés »

Une vingtaine de rassemblements sont prévus à partir de 14 heures, devant les préfectures, et à Paris, devant le ministère de la santé, dans le but de demander la reconnaissance de la profession, de meilleures rémunérations, plus d’autonomie ou encore un renforcement des effectifs dans les établissements.

« On a une charge de travail énorme, de plus en plus, avec un manque d’effectifs et malheureusement, on s’épuise psychologiquement et physiquement », raconte l’infirmière Hassina, en poste à l’Hôpital Nord de Marseille, à Europe 1. « L’humain, on le met de côté. On travaille à la chaîne, je touche 1 600 euros, je trouve que ce n’est pas assez pour le travail que je fais ».

Les infirmières, participe ce mardi, à une vingtaine de rassemblements dans toute la France. Crédit : GERARD BOTTINO / Shutterstock

Le hashtag, #infirmièresOubliées, résume parfaitement le sentiment des infirmiers et infirmières. La profession, représentée par 16 organisations professionnelles nationales, a tenu le 19 novembre une conférence de presse à Paris. « L’objectif de notre mouvement est de faire entendre la voix des infirmières et infirmiers […]. Ce que nous partageons tous, quel que soit notre statut, c’est le sentiment d’être des professionnels oubliés, des laissés-pour-compte du plan santé », explique Daniel Guillerm, vice-président délégué de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).

Faire entendre la voix des infirmiers

Le plan santé 2022, ne propose que des mesures centrées autour du médecin, alors que les infirmiers attendaient des réponses concrètes à leurs besoins pour exercer leur métier dans de bonnes conditions. « Dans un document qui fait 80 pages, on ne voit que trois fois le mot infirmier » déplore Thierry Amouroux du syndicat des infirmiers salariés. « On se focalise sur les 280 000 médecins qui ont du mal à faire face alors qu’il y a 660 000 infirmiers ».

La dégradation des conditions de travail, notamment à l’hôpital, qui avait constitué le principal motif de protestation lors de la précédente journée de mobilisation infirmière en novembre 2016, se place encore parmi les revendications deux ans plus tard.


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