Depuis mardi, l'Indonésie a décrété l'état d'urgence, après une marée noire mortelle d'une grande ampleur, au large de l'île de Bornéo. Au moins quatre personnes ont trouvé la mort, tandis que la surface atteinte par le déversement d'hydrocarbures dépasse aujourd'hui les 18 kilomètres carrés.
Antonius Mega ( capture d'écran vidéo)
Des centaines d'habitants locaux ont fait état d'importants problèmes de santé depuis que la marée noire a été aperçue pour la première fois dimanche dernier, non loin de la ville portuaire de Balikpapan, située sur la côte est de Bornéo, dans la province du Kalimantan oriental.
En plus de ce premier bilan humain, la catastrophe pose aussi de très graves préoccupations écologiques et environnementales, car elle met en grave danger la biodiversité marine foisonnante de cette île tropicale. Sans compter les nombreuses espèces de poissons, de crustacés, de coraux et d'oiseaux qui sont potentiellement mis péril, ces eaux servent également de zone de pêche, permettant l'alimentation des populations locales.
Pour l'heure, les autorités indonésiennes essayent de limiter au maximum les dégâts. Les pompiers sont finalement parvenus à éteindre les flammes, alors que les hydrocarbures avaient pris feu et brûlaient sans discontinuer depuis, a rapporté l'AFP. D'impressionnantes colonnes de fumée noire s'élevaient dans le ciel.
« Le feu était très grand, d'une hauteur de deux kilomètres environ. On peut même l'apercevoir depuis la ville de Balikpapan, et l'odeur était partout », a ainsi rapporté une source officielle à l'agence de presse.
La cause de la catastrophe n'est, pour l'heure, pas encore connue. On sait simplement qu'elle a eu lieu non loin d'une raffinerie exploitée par la compagnie nationale Pertamina. La compagnie indonésienne a décliné toute responsabilité, selon des informations rapportées par la BBC.