L’association « C’est assez » continue son combat pour permettre aux deux ours polaires du Marineland d’Antibes, Raspoutine et Flocke, d’être transférés dans un endroit qui serait « plus adapté à leur physiologie ».
On vous en parlait il y a un mois de cela, une pétition circulait pour transférer Raspoutine, ours polaire du Marineland d’Antibes qui semblait crever de chaleur sous la canicule de la Côte d’Azur comme le montrait une vidéo diffusée par « C’est Assez ».
Aujourd’hui, la situation n’a pas changé et l’association anti-captivité ne démord pas alors que la pétition a réuni plus de 138 000 signatures et qu’elle concerne désormais, en plus de Raspoutine, Flocke, un autre ours polaire du parc aquatique.
« Dans l’enclos, aucune zone d’ombre ne permet aux animaux de s’abriter du soleil. L’accès à la cave réfrigérée était fermé par une grille comme on peut le constater à la fin de la vidéo. Raspoutine et Flocke n’ont donc aucune possibilité d’échapper à la chaleur ambiante», dénonce l’association, ajoutant qu’un «ours polaire n’a rien à faire dans une baignoire, n’importe où dan le monde, et encore moins dans le Sud de la France (…) Jamais nous n’avons aperçu dans la nature d’ours polaire avec la bave blanche comme sur la vidéo, ce qui doit correspondre à un stress lié à une température excessive ».
De son côté, Marineland se défend face aux accusations de maltraitance et avance, par la voix de Pascal Picot, son directeur général, que la pétition est « pleine de mensonges qui, s’ils étaient vrais, seraient scandaleux ». Il aurait fait faire « constat d’huissier » envoyé à Nicolas Hulot, qui rapporte « qu’il n’existe pas de grilles » tout en mentionnant l’existence « d’ombrages disponibles dans les enclos, d’eau de mer à 14 degrés toute l’année, et d’une grotte de glace à 0 degré disponible toute l’année ».
En outre, pour expliquer le comportement des ours, le directeur général du Marineland d’Antibes avance que l’ours adopte un « comportement complètement sexuel, qui s’observe dans la nature quand l’ours veut s’accoupler avec une femelle et que la femelle ne la souhaite pas ».
Enfin, il tient à rappeler que les ours polaires ne sont pas la propriété du parc et qu’ils ne peuvent pas envisager de transfert comme cela : « Les ours ne nous appartiennent pas. Ils appartiennent à un programme d’élevage européen d’espèces en danger et nous ont été confiés. Ils adaptent leur régime alimentaire en fonction de leurs besoins: sur la Côte d’Azur, ils n’ont pas besoin de leur couche de graisse pour affronter le froid. Ce comportement s’observe en milieu naturel en été, comme en ce moment en Suède où il a fait 30 degrés. Les ours mangent ainsi moins de poisson gras ou plus de baies ».
En d’autres termes, même si la pétition recueille des milliers de signatures, cela reste insuffisant pour exiger des pouvoirs publics de transférer les deux ours polaires du Marineland d’Antibes, tant que les faits de maltraitance ne sont pas avérés.