Pape de l’Église catholique de 2005 à 2013, BenoÎt XVI, Joseph Aloisius Ratzinger, est décédé de samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans.
Il y a deux jours, nous avons dû dire au revoir au Roi Pelé, et aujourd’hui, c’est une figure éminente qui quitte ce monde. Joseph Ratzinger, plus connu sous le nom du pape Benoît XVI, est décédé ce samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans.
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Chef de l’Église catholique entre 2005 et 2013, il avait cédé le siège suprême pour des raisons de santé, de plus en plus affaibli. Ces derniers mois, son état s’était aggravé alors qu’il vivait depuis un monastère situé au cœur des jardins du Vatican.
Né en 1927 en Allemagne, Joseph Ratzinger est né d’une famille opposée au nazisme mais n’échappera pas à la mouvance à l’âge de 14 ans lorsqu’il sera enrôlé de force dans les jeunesses hitlériennes. En 1945, il commence sa formation de prêtre après avoir refusé d’intégrer la Waffen-SS.
Un pontificat controversé
Il enseigne alors la théologique pendant 25 ans avant d’être nommé archevêque de Munich. Il devient ensuite le strict gardien du dogme de l’Église durant 25 ans à Rome, à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi, avant d’accéder au statut suprême. En 2005, il succède à Jean-Paul II et prend le nom de Benoît XVI.
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Pendant 8 ans, son pontificat sera marqué par de multiples scandales, notamment celui sur la pédocriminalité dans l’Église catholique. En effet, un rapport en Allemagne mettait en cause sa gestion, et surtout son silence, sur les violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich. Une période pour laquelle il demandera pardon même s’il assurait n’avoir jamais couvert de pédocriminel.
Sa ligne conservatrice était aussi pointée du doigt, à travers ses positions très strictes contre l’avortement, l’homosexualité ou l’euthanasie.
En 2012, la fuite de documents confidentiels, les Vatileaks, orchestré par son majordome personnel, marque également son pontificat.
Sa renonciation au statut de pape, le 11 février 2013, était une première depuis 700 ans, faisant de lui le premier "pape émérite" de l'histoire moderne, ce qui avait à l'époque, choqué beaucoup de fidèles. Son successeur, le pape François Ier, âgé de 86 et souffrant de douleurs au genou, a admis récemment qu'il restait ouvert à cette possibilité de renoncer également.